Changement climatique : le dernier rapport du GIEC

Un rapport spécial du GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) est paru le 8 octobre et présente un mince espoir quant à la limitation du réchauffement planétaire à + 1,5°C, par rapport à la période préindustrielle (19ème siècle). Tous les voyants sont au rouge et la température a déjà augmenté de 1°C depuis l’ère préindustrielle. Selon les projections des chercheurs, le seuil des 1,5°C sera franchi entre 2030 et 2052. Toujours d’après les travaux du GIEC, si aucune inflexion n’est faite sur la courbe des émissions de gaz à effet de serre, la température pourrait augmenter de 5,5°C à la fin du siècle.

Pour éviter ce scénario catastrophe, les chercheurs préconisent une baisse des émissions de gaz à effet de serre de 45 % d’ici à 2030, par rapport au niveau de 2010. Or, après deux années de stagnation, les émissions de gaz à effet de serre ont repris de plus belle en 2017 pour atteindre en 2018 un record selon les dernières données enregistrées. Sortir des énergies fossiles est une des priorités à réaliser pour arriver à limiter le réchauffement. « Des mondes à + 1,5 °C ou + 2 °C seront très différents. Contenir le réchauffement exige des actions très ambitieuses dans tous les domaines – énergie, industrie, gestion des terres, bâtiments, transports, urbanisme- ce qui signifie un changement radical de comportements et de modes de vie. Si nous n’agissons pas d’ici à 2030, la porte se refermera. » explique Valérie Masson-Delmotte, climatologue au CEA (Commissariat à l’énergie atomique).

Ce rapport réalisé par le GIEC constituera un support pour les travaux de la prochaine COP 24 qui aura lieu en Pologne du 3 au 24 décembre. Pour rappel, les derniers engagements pris par les États lors de la COP 21 à Paris, s’ils sont tenus, conduiront vers un réchauffement planétaire de + 3°C à la fin du siècle.

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