Fruits et légumes congelés bien plus chargés en pesticides !

Il se pourrait bien que manger 5 fruits et légumes par jour ne permette pas toujours de rester en bonne santé ! C’est en tous les cas le résultat d’une récente étude, publiée par le magasine 60 millions de consommateurs, qui s’est intéressée aux résidus de pesticides dans les fruits et légumes surgelés. Il semblerait que leur équivalent frais ou en conserve en contienne moins. Ce constat intervient à un moment où les Français sont de plus en plus nombreux à s’interroger sur leur “propreté”. En effet, selon l’Observatoire Cniel des habitudes alimentaires et par le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc) qui étudie les motifs d’inquiétude des Français concernant l’alimentation, 65 % des sondés se disent d’abord préoccupés par la présence de produits chimiques (pesticides et engrais) dans les fruits et légumes. Le test réalisé par 60 millions ne va donc pas les rassurer, même s’il faut le lire avec nuance.

Plus sains mais aussi plus pollués

Lors de cette étude, 134 produits ont été analysés. Le process de fabrication est différent de celui utilisé pour les produits frais. On sait qu’une fois cueillis, les fruits et légumes frais sont gardés un certain temps à l’air libre, ce qui dégrade leurs qualités intrinsèques mais aussi les substances chimiques. Les fruits et légumes surgelés étant immédiatement congelés, le processus est inversé : les vitamines sont préservées mais les produits chimiques aussi !
Les plus touchés sont les haricots verts, les petits pois et les framboises surgelés. D’après les résultats, les framboises sont deux fois plus contaminées que leur équivalent frais. Autre constat, 14 % des 15 références testées contiennent plus de six résidus de pesticides. On relève dans un tiers des produits testés 19 références des substances chimiques. Par contre, et c’est tout aussi logique que rassurant, les produits bio sont moins contaminés, notamment dans les haricots verts. On relève 0,1 % de résidus de pesticides chez les bio, contre 2,5 % chez les non bio.
Certains fruits et légumes semblent être plus épargnés. C’est le cas des ananas, des tomates ou des champignons de Paris.
Patricia Chairopoulos, spécialiste alimentation de 60 millions de consommateurs, explique que l’étude a permis de détecter la présence substances interdites en France et dans l’Union européenne (UE) : 14 sur les 134 produits testés. Ainsi, du carbendazime, classé comme potentiel perturbateur endocrinien, a été trouvé dans les haricots verts, les framboises surgelées et les petits pois. Du linuron (herbicide) et de l’iprodione (fongicide), qui sont, eux, des perturbateurs endocriniens avérés, ont également été décelés.
Dans le même instant, 60 millions tente d’être rassurant en indiquant que ces substances sont, certes, présentes, mais en quantités limitées et que les niveaux de contamination respectent les limites imposées par la loi. Fort de ce constat, la santé des consommateurs ne serait donc pas mise en danger. Mais on ne peut pas contester que ces résultats dérangent, tant la congélation a souvent été citée comme étant l’une des techniques de conservation les plus saines. Elle l’est certainement, mais pas toujours autant qu’on le pense.

Quelles sont conclusions de cette étude ?

La recherche de plus de 600 résidus de pesticides a été faite sur l’ensemble des références. Selon le magazine 60 millions, le niveau de contamination est acceptable.
Ainsi, 57 % des produits sont exempts de pesticides. Et lorsque des résidus sont détectés ou quantifiés, jamais les limites maximales autorisées ne sont dépassées.
Par contre, on a noté la présence de certains résidus de pesticides interdits d’usage en France et dans l’Union européenne (UE) sur plusieurs échantillons, dont certains sont des perturbateurs endocriniens potentiels ou avérés.

Pour en savoir plus :
www.60millions-mag.com/2018/09/24/fruits-et-legumes-la-chasse-aux-pesticides-12036

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