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« Médoc » et codéine sur ordonnance

Depuis le 12 juillet dernier, les médicaments contenant de la codéine ou d’autres opiacés comme le dextrométhorphane, l’éthylmorphine ou la noscapine ne peuvent être délivrés en libre-service, mais uniquement sur ordonnance.

Une décision allant dans le sens de ce que préconise l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), qui alerte depuis longtemps déjà sur l’usage détourné de la codéine. Les toxicomanes l’utilisent en effet comme substitut à l’héroïne, mais les adolescents sont aussi concernés puisqu’ils en font usage dans des cocktails euphorisants appelés purple drank ou lean. La codéine en sirop (Euphon, Néo-Codion, etc.) est alors mélangée à du soda et à un antiallergique en vente libre, en général de la prométhazine, pour atténuer les démangeaisons que peut provoquer la codéine. Or, chez des sujets sensibles, la codéine peut rapidement être transformée par l’organisme en morphine, ce qui les expose à une surdose et à la mort par arrêt respiratoire.

En dehors de l’utilisation détournée, la codéine est indiquée dans la toux sèche, mais pas chez les enfants, en raison justement des effets secondaires graves qu’elle est susceptible de causer. Elle a également des propriétés antidouleur reconnues, en association avec le paracétamol.

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