cyber-attaque

Nos données personnelles collectées sur les sites gouvernementaux !

Alors que le RGPD (Règlement général européen sur la protection des données) entré en vigueur en mai 2018 se met progressivement en place, les sites publics ne sont pas épargnés par les traqueurs de publicité, notamment en France. C’est ce que révèle une étude (en anglais) du cabinet d’experts danois Cookiebot, réalisée en collaboration avec l’association européenne des droits civiques European Digital Rights (EDRi). Elle dénombre 112 entreprises commerciales collectant des informations sur ces sites, à l’échelle européenne. Ces informations peuvent ensuite être recueillies par des courtiers en données, spécialisés dans l’achat et la revente de données utilisées à des fins marketing.

Les sites Web gouvernementaux officiels des États membres de l’UE (Union européenne) n’ont pas besoin de support publicitaire pour fonctionner. Pourtant, 89 % d’entre eux contiennent des traqueurs qui peuvent analyser les pages qu’un utilisateur sélectionne, la vitesse de défilement des pages qu’il consulte ou encore l’endroit où il clique. Le site Internet du gouvernement français est particulièrement mal classé, avec 52 entreprises commerciales assurant un suivi des citoyens qui le consultent. Il se place en haut du podium, devant la Lituanie (27 entreprises), la Belgique (19) et la Grèce (18). A contrario, les sites web espagnols, allemands et néerlandais seraient exemplaires.

Le géant Google est présent dans 82 % des sites gouvernementaux européens, devant Facebook et DoubleClick. Concernant les services de santé publique, de nombreuses pages contiennent également des traqueurs. En France, c’est le cas de 60 % d’entre elles ! Il s’agit, entre autres, de sites fournissant des informations sur les symptômes du VIH, l’avortement ou encore le cancer. « Bien que les gouvernements ne contrôlent probablement pas la collecte de données documentées et n’en tirent aucun bénéfice, ils permettent néanmoins que la sécurité et la vie privée de leurs citoyens soient compromises dans les limites de leurs domaines numériques – en violation des lois qu’ils ont eux-mêmes mises en place », a déclaré le cabinet-conseil.

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