Un plan national pour favoriser l’activité physique et sportive

En ce début de mois d’avril, le gouvernement vient d’annoncer le lancement de la « Stratégie nationale sport santé 2019-2024 », portée par Roxana Maracineanu, ministre des Sports, et Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé. L’objectif est de lutter contre l’accroissement de la sédentarité, l’inactivité physique et l’ensemble des pathologies chroniques qui y sont associées. Cette stratégie s’inscrit dans le plan national de santé publique « Priorité Prévention » et ambitionne de « (re)mettre les Français en mouvement sur tous les territoires, de déployer des pratiques adaptées accessibles et encadrées, et de faire reconnaitre pleinement le rôle majeur des activités physiques et sportives  pour la santé physique et mentale de chacun ». L’objectif du gouvernement est d’augmenter de 10 % le nombre de pratiquants, notamment en favorisant les mobilités actives (par exemple, l’usage du vélo pour les déplacements domicile-travail, qui ne représente que 3 % des déplacements quotidiens en France aujourd’hui). Des « maisons sport santé » vont également être déployées. Une centaine d’ici la fin de l’année et 500 d’ici 2022 (le plan ne précise pas quel sera leur rôle).

Concernant la prescription du sport sur ordonnance du médecin traitant, c’est une disposition inscrite dans la loi santé de 2016 (mais qui était déjà expérimentée à Strasbourg depuis 2012). Pourtant, il existe des disparités très fortes selon les régions en termes d’investissements financiers des agences régionales de santé. Le groupe de travail national des villes Sport santé sur ordonnance dénonce dans un communiqué publié le 28 mars dernier « une réelle inégalité territoriale (…). Cette situation n’est pas acceptable et sera préjudiciable à la déclinaison de la stratégie nationale du sport santé ». À ce titre, le plan ne donne en effet aucune réelle information sur les moyens qui seront mis en œuvre, ni sur les modes de financements de ces différentes actions…

D’après Santé publique France, l’inactivité physique serait le quatrième facteur de risque des maladies non transmissibles, impliquées dans plus de trois millions de morts évitables dans le monde. Pour la professeure Martine Duclos, présidente de l’Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité (Onaps), « on a l’éducation à la nutrition, il faut une éducation à l’activité physique ».

À RETENIR :

·         La « Stratégie nationale sport santé 2019-2024 » est déployée dans le cadre du plan national de santé publique « Priorité Prévention »

·         Objectifs : lutter contre l’inactivité physique et développer des actions en faveurs de l’activité physique pour tous

·         Les moyens financiers alloués ne sont pas précisés

·         L’inactivité physique serait en cause dans près de 3 millions de décès évitables chaque année en France

Partager