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Précarité énergétique : le Grand Est, région la plus touchée

D’après une étude de l’Insee Grand Est (Institut national de la statistique et des études économiques), la région Grand Est est la plus exposée à la vulnérabilité énergétique liée au logement. En effet, en 2015, un ménage sur quatre aurait éprouvé de grandes difficultés à assumer ses dépenses de chauffage, contre un sur sept dans l’ensemble de la métropole. L’étude établit que « la moitié des Grandestois auraient consacré en 2015 plus de 1 650 € pour se chauffer, 30 % de plus que dans l’ensemble de la métropole ».

Selon l’institut, ces fortes dépenses énergétiques seraient dues à un climat plus rigoureux. De toutes les régions métropolitaines, le Grand Est est celle où les habitants subissent en moyenne une température extérieure qui s’écarte le plus souvent du niveau de confort thermique de référence (17°C) durant les mois de chauffe (d’octobre à mai). Par ailleurs, le Grand Est comporte la zone montagneuse des Vosges qui, même si elle n’est pas la plus froide, est l’une des plus densément peuplée.

Autre facteur expliquant ce mauvais classement : la taille plus importante ainsi que l’ancienneté des logements. 37,6 % des ménages résident dans un logement de plus de 100 m², contre 30,2 % au niveau national. Et si 60 % des ménages en situation de précarité énergétique habitent en zone urbaine, le risque est accru dans les zones éloignées des villes où les habitations sont plus anciennes et les modes de chauffage souvent inadaptés.

Les personnes âgées sont les plus touchées, particulièrement lorsqu’elles vivent seules. Les ressources financières s’amenuisent, souvent en raison du veuvage. Les femmes, ayant une espérance de vie plus longue, sont davantage concernées. D’après l’étude, « après 60 ans, plus d’une femme sur deux (52,9 %) qui vit seule dans la région se trouve en situation de vulnérabilité énergétique ».

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