Une nouvelle impulsion pour le marché des seniors

La Silver économie (c’est-à-dire le marché des services aux personnes âgées) a des difficultés à se développer. Pourtant, cette partie de la population est en augmentation depuis quelques années et leur poids dans l’économie va continuer de croître. Ainsi, d’après l’Insee, les plus de 60 ans passeront de 15 millions aujourd’hui à 20 millions en 2030 (soit 2,4 % du PIB en termes de marché). Selon le Crédoc (Centre de Recherche pour l’Étude et l’Observation des Conditions de Vie), les plus de 50 ans représentent en France plus de la moitié des dépenses d’alimentation, d’équipement, de loisirs et de services, et près de 60 % des dépenses de santé.

Pour Alain Bosetti, président du groupe En Personne, qui organise le Salon Silver Economy Expo, ce « papyboom » a trois conséquences : « la première concerne les retraités en bonne santé qui ont du temps libre à remplir et des attentes en termes d’activité. La deuxième concerne les personnes dont les capacités physiques et cognitives sont fragilisées et qui ont donc de nouveaux besoins. Enfin, la dernière concerne l’enjeu du maintien à domicile, qui doit être accompagné. Il y a donc une massification des besoins. ».

Ce dernier enjeu est crucial. D’après une enquête réalisée par l’institut de sondage CSA, 83 % des personnes âgées interrogées souhaitent vieillir à domicile. Ce qui va nécessiter plus de services (aidants, infirmiers, personnel soignant) mais également le développement d’outils connectés. De nombreuses start-up sont positionnées sur ce créneau, dont près de 300 en Île de France, fédérées dans le réseau Silver Valley.

La ministre des Solidarités et de la Santé souhaite également engager d’autres chantiers, tels que la généralisation du numérique dans les Ehpad et leur lien avec les services d’aide à domicile, les enjeux de mobilité et d’aménagement urbain, l’articulation des relations entre grands groupes et start-up ou encore la distribution plus ouverte des silvertech (technologies dédiées aux seniors). Selon les prévisionnistes, quelque 300 000 emplois supplémentaires seraient en jeu dans les cinq prochaines années.

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