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Les dupes de parfum sont-ils fiables ?

Les dupes de parfum sont des imitations de produits, souvent de luxe. Si la pratique est légale, elle n’en est pas moins controversée. La DGCCRF a épinglé 12 pharmacies qui entretenaient la confusion…

Des fragrances de grands parfums à des prix accessibles : c’est la promesse des dupes. Ces imitations sont vendues dans des enseignes discount, qui proposent des parfums reproduisant les notes florales des plus grandes marques jusqu’à 10 fois moins cher que les originaux.

Des copies, et non des contrefaçons

Le parfum est un marché juteux : il a représenté 5 milliards d’euros en 2023 en France. Mais ces dupes sont-ils assimilables à de la contrefaçon ? La réponse est non ; toutefois, selon Corinne Champagner-Katz, avocate spécialiste de la propriété intellectuelle, qui a été interrogée par France Télévision : « Le parallélisme est malhonnête, illégal et correspondrait très bien à un pillage de valeur économique », autrement dit à de la concurrence déloyale.

Côté réglementation, les dupes sont autorisés dans la mesure où ils ne volent ni le nom, ni le packaging, ni la publicité d’une marque. Les fragrances en revanche ne sont pas protégées par la propriété intellectuelle. Aussi, les dupes se différencient de la contrefaçon du fait de leurs similitudes olfactives avec de grandes marques, sans prétendre être le produit original.

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Des dupes de parfum illégaux en pharmacie

La DGCCRF (Répression des fraudes) a mené des enquêtes en 2022 et 2023 au cours desquelles plusieurs pharmacies ont été épinglées car elles revendaient des parfums en les présentant comme des équivalents de parfums célèbres.

Pour tromper les consommateurs, ces pharmacies se servaient d’un tableau de concordance, donné par le fabricant. Ledit tableau permettait d’associer les propriétés de chaque parfum standard proposé « à celles d’une flagrance commercialisée par une grande marque de luxe », détaille la DGCCRF dans un communiqué.

L’institution indique que cette stratégie entretenait la confusion dans l’esprit des clients et portait également « préjudice à la renommée des marques auxquelles les parfums vendus étaient assimilés ».

Les officines concernées s’exposent à une amende dont le montant peut s’élever jusqu’à 300 000 €.