rentrée scolaire 2025

Coût de la rentrée scolaire 2025

La confédération syndicale des familles (CSF) a enquêté sur le coût de la rentrée scolaire et de la scolarité en général en France. L’association milite depuis de nombreuses années en faveur de la gratuité totale de l’école pour tous les enfants, afin d’assurer plus de justice et d’égalité.

Il s’agit de la 52e enquête menée par la CSF, auprès de 16 Unions départementales et 212 familles au total.

Baisse de 0,08 %

En 2025, le coût de la rentrée demeure stable (en légère baisse de 0,08 %). Plusieurs causes ont été identifiées par l’association, en premier lieu, le fait que 10 à 15 % des ménages réutilisent ce qu’ils possèdent déjà. C’est le cas en particulier pour les vêtements de sport, qui sont bien souvent transmis au sein de la famille (entre frères et sœurs ou cousins et cousines). En revanche d’autres vêtements sont achetés en cours d’année.
En second lieu, la diminution de l’équipement numérique, surtout chez les collégiens. L’association précise qu’il faut en général un équipement pour deux enfants au collège et les familles sont relativement bien dotées.

Dans le détail, le coût de la rentrée baisse de 23 % au collège. En revanche, il augmente de 3,8 % pour les classes en élémentaire en raison de la hausse du prix de la pâte à papier (+ 3 %) ou de l’habillement. Hausse également de 11 % au lycée du fait que l’ensemble des élèves souhaitent s’équiper d’outils numériques (1 équipement pour 1 élève), en plus des vêtements qui sont un fort marqueur social.

Inégalités territoriales

La CSF rappelle que les familles ne sont pas égales face aux coûts de la rentrée, selon les territoires : « Certaines villes donnent les fournitures scolaires, d’autres non. Les transports scolaires sont gratuits ici, mais payants là. Même les coûts des cahiers, des cartables ou des sorties peuvent fortement varier d’un département à l’autre (en fonction de la prise en charge ou non) ».

Par ailleurs, l’intelligence artificielle s’invite dans les usages pédagogiques. Outre la nécessité d’acheter des équipements numériques (ordinateurs, imprimantes, logiciels…) représentant plusieurs centaines d’euros par an, l’IA constitue une inégalité supplémentaire, d’autant que les enseignants eux-mêmes s’interrogent sur sa pertinence et sur les risques pour le développement de l’esprit critique.

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ARS : une mesure insuffisante

L’allocation rentrée scolaire (ARS) ne concerne qu’1 enfant sur 3 et 1 famille sur 4. La CSF souligne également son efficacité inégale : si elle couvre généralement l’essentiel des besoins à l’école primaire, au lycée, elle ne permet plus de couvrir qu’une fraction des frais réels.

Tandis que le coût réel entre un enfant du CP et un lycéen augmente de 142 €, le montant de l’ARS varie de moins de 40 %. « En clair : un lycéen coûte 2 fois plus cher qu’un écolier, mais l’aide est à peine plus élevée ».

Plaidoyer pour la gratuité

Aujourd’hui, l’école coûte cher aux familles. La CSF revendique la gratuité totale de l’école comme une condition de l’égalité réelle entre les enfants. Selon son étude, un enfant coûte en moyenne 1 800 € par an en dépenses scolaires (pas uniquement à la rentrée et en tenant compte des dépenses liées au développement de l’enfant : activités sportives ou culturelles, achats de livres, de vélo…).

Une école réellement gratuite représenterait un investissement de 15 à 20 milliards d’euros par an pour l’État. Pour la CSF, « il suffirait de réinstaurer un impôt sur la fortune plus juste et ambitieux, en abaissant son seuil d’imposition à 200 000 € de revenu annuel (contre antérieurement 1,3 millions €/an). Un tel impôt pourrait rapporter 50 milliards d’euros par an ».

L’association familiale demande aujourd’hui, outre la gratuité scolaire à partir de 3 ans, une vraie modulation de l’ARS ainsi qu’un versement de cette allocation à tous les lycéens pouvant y prétendre quel que soit leur âge.