Dans sa dernière enquête, le CREDOC a souhaité connaître les principaux facteurs favorisant l’adoption de certains comportements de consommation, notamment ceux considérés comme favorables à l’environnement. Il en résulte que l’influence des proches est plus importante que les préoccupations environnementales.
Difficile de changer de comportements de consommation
Le CREDOC (Centre de Recherche pour l’Étude et l’Observation des Conditions de Vie) a publié en septembre 2025 une nouvelle enquête « Tendances de consommation« , réalisée en juillet 2024. Les chercheurs constatent tout d’abord que 61 % des Français se disent incités par l’achat d’un produit ayant des garanties écologiques et qu’ils sont de plus en plus nombreux à se tourner vers des articles d’occasion ou encore à consommer moins de viande.
Pour changer de comportements de consommation, la démarche semble beaucoup plus facile à initier si des proches montrent l’exemple. Ainsi, l’étude révèle que 83 % des personnes, estimant que leurs proches ont réduit volontairement leur consommation de viande, ont fait de même, contre seulement 35 % parmi celles qui disent ne pas être influencées par leur entourage.
Cet écart s’observe également dans l’achat de vêtements (76 % contre 39 %) ou de livres d’occasion (71 % contre 34 %). Et cet impact se vérifie quels que soient les facteurs qui jouent sur la consommation comme l’âge, le genre, le type de ménage, le budget ou les préoccupations environnementales.
A lire aussi : Les difficultés des ménages précaires à suivre les recommandations alimentaires de santé publique
Des préoccupations économiques
A noter que limiter sa consommation de viande ou acheter des articles d’occasion sont des actes motivés avant tout par des contraintes budgétaires : le prix est un premier frein, d’autant plus chez les personnes sensibles à leur entourage. Mais la nécessité de se restreindre apparaît plus acceptable si des proches le font également.
Quant à l’adoption de comportements d’achat plus responsables, elle repose davantage sur les préférences personnelles et est motivée par le plaisir. Si des réticences au changement subsistent, l’adhésion passe alors par une prise de conscience des bénéfices attendus pour soi ou pour la société.
En revanche, ceux qui déclarent se soucier de la dégradation de l’environnement n’adoptent pas plus de comportements considérés comme favorables à l’environnement. Le constat se vérifie sur les achats de téléphones portables par exemple : les personnes qui ont des préoccupations environnementales en changent aussi régulièrement que celles ayant d’autres préoccupations.
Enfin, l’étude démontre que l’avis des autres et les recommandations sociales n’ont pas d’impact sur les comportements de consommation favorables à l’environnement