Les Centres communaux d’Action sociale (CCAS) accompagnent les citoyens qui rencontrent des difficultés dans l’accès à l’aide alimentaire, au logement, à l’énergie… La hausse de la précarité engendre une augmentation des demandes. A Strasbourg, le CCAS gère deux structures d’hébergement d’urgence, dont Les Remparts où les agents constatent une recrudescence des demandes de jeunes et de personnes âgées, aux besoins bien différents.
82 places d’hébergement d’urgence à Strasbourg
À Strasbourg, les deux structures d’hébergement d’urgence gérées par le CCAS ont une capacité de 82 places, réservées uniquement aux hommes isolés majeurs et sans animaux*.
Les personnes hébergées sont orientées par le 115, le numéro d’urgence sociale. Elles sont près de 600 réparties dans les différentes structures d’urgence à Strasbourg.
Aux Remparts, le responsable adjoint, Abdelkrim Bourema, témoigne auprès des DNA, expliquant qu’il constate une recrudescence de personnes « des deux extrêmes en termes d’âge ». La structure dispose de 50 places en période hivernale et de 30 places en période estivale. Les plus jeunes ont entre 19 et 25 ans et sortent généralement de l’Aide sociale à l’enfance. De leur côté, les seniors ont en moyenne plus de 60 ans et ont perdu leur travail et leur famille.
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Réinsertion difficile
Leurs besoins et leurs perspectives ne sont donc pas les mêmes. Éric Demonsant, directeur adjoint « Solidarités, santé et jeunesse » de l’Eurométropole de Strasbourg, reconnaît que « l’insertion fonctionne naturellement mieux pour les jeunes que pour les seniors ».
Aussi, les plus âgés sont parfois hébergés pendant des années, notamment ceux souffrant d’invalidité, ce qui rend leur réinsertion plus difficile.
Bien que le 115 soit souvent saturé, le Service intégré d’accueil et d’orientation (SIAO) tente de diriger au mieux les sans-abris vers les foyers d’accueil. Éric Demonsant rappelle qu’à Strasbourg, « l’accueil d’urgence n’est pas conditionné au statut administratif de la personne », seul le besoin urgent d’avoir un toit sur la tête entre en ligne de compte.
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*D’autres associations assurent l’accueil de personnes sans abri dans le département, notamment à destination des familles et femmes victimes de violences.