Nous passons beaucoup de temps assis. Or, une immobilité prolongée a des effets néfastes sur notre santé, indépendamment de l’activité physique pratiquée. Comment y remédier au quotidien ?
Selon le dernier baromètre de Santé publique France, plus de 20 % des adultes passent plus de 7 heures assis par jour ; le temps quotidien passé devant les écrans a augmenté, notamment chez les enfants, et les disparités sociodémographiques et territoriales sont importantes.
Les méfaits sur la santé
La pratique d’une activité physique (AP) est bénéfique à tous les âges de la vie, car elle assure une protection contre la venue de nombreuses maladies cardiovasculaires, métaboliques, ostéoarticulaires, mais également contre la dépression ou encore certains cancers. Elle a également un impact positif sur la prévention des chutes, du déclin fonctionnel et des maladies neurodégénératives pour les personnes plus âgées.
Le rapport note ainsi que : « le manque d’AP est ainsi responsable de 4 à 5 millions de décès dans le monde chaque année (OMS, 2020). En France, le coût social du manque d’AP est estimé à 140 milliards d’euros par an, correspondant à plus de 38 000 décès et 62 000 pathologies causées chaque année (France stratégie, 2022) ».
La sédentarité est présentée comme « un facteur de risque distinct, influant sur les mêmes pathologies et la mortalité toutes causes ». Le rapport la définit comme le temps passé éveillé en position assise, inclinée ou allongée, dans différentes situations de la vie courante (travail, loisirs, transports…).
L’activité physique ne compense pas la sédentarité.
Le rapport indique qu’il est possible d’être actif tout en étant sédentaire. La pratique d’une activité physique régulière ne contrebalance pas les effets néfastes de la sédentarité si nous restons assis plusieurs heures par jour. Sachant qu’il est plus nocif encore d’être à la fois sédentaire et inactif…
Aussi, il est important d’avoir, en complément d’une activité physique régulière (c’est-à-dire qui mobilise les muscles et requiert une dépense d’énergie), des activités légères qui permettent de rompre l’immobilité (des pauses d’au moins 1 à 3 minutes toutes les 30 minutes à 1 heure, durant lesquelles se lever et marcher).
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Quelques bons réflexes à adopter
La technologie nous pousse à plus de sédentarité : elle permet d’optimiser, voire automatiser, certaines tâches, ce qui nous fait gagner du temps mais nous conduit à moins bouger (robot pour tondre le gazon, fermeture automatisée des volets, livraison de courses à domicile…).
Il est important d’identifier ce qui nous maintient dans l’immobilité pour trouver des alternatives simples à mettre en œuvre (prendre les escaliers, passer ses appels téléphoniques en marchant, rester debout dans les transports en commun, programmer des notifications dans son téléphone pour faire des pauses…). En définitive, ce qui compte avant tout, c’est de bouger fréquemment.