Après une première expérimentation dans des établissements volontaires de Meurthe-et-Moselle, tous les collèges publics du département sont désormais équipés en distributeurs de protections périodiques.
Les règles, phénomène naturel qui concerne toutes les femmes, restent un sujet tabou. Or, nombre d’entre elles sont confrontées à la précarité menstruelle : leurs difficultés économiques ne leur permettent pas de se procurer des produits hygiéniques (ou en quantité suffisante).
Dans un communiqué, le Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle rappelle que « trop d’adolescentes n’ont aujourd’hui pas accès à des protections périodiques parce qu’elles n’ont pas les moyens, ou parce qu’à la maison, c’est parfois tabou ».
Dorénavant, les collégiennes pourront accéder gratuitement et anonymement, aux toilettes ou à l’infirmerie, à des serviettes hygiéniques et à des tampons. Un dispositif accompagné d’une sensibilisation aux questions de la santé intime, des menstruations et à la bonne utilisation de ces produits.
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D’autres initiatives similaires existent dans la région Grand Est. A Strasbourg, où près de 11 000 femmes seraient concernées par la précarité menstruelle, la ville a installé 18 distributeurs de protections menstruelles dans 15 lieux publics.
A l’échelle de la grande région, 50 lycées ont également participé à une expérimentation de mise à disposition de distributeurs gratuits de serviettes hygiéniques et de tampons à destination des élèves.
De nombreuses associations militent en organisant des collectes et distributions de protections périodiques et en menant des actions de sensibilisation. La plupart ont des antennes dans la région, comme Règles élémentaires ou Women Need Support (à Reims).