Des indésirables dans les lingettes pour bébé

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a publié le 20 mars dernier de nouvelles recommandations au sujet du phénoxyéthanol. Il s’agit d’un agent conservateur présent dans de nombreux cosmétiques « non rincés » (c’est-à-dire appliqués sans être enlevés ou rincés à l’eau) et qui fait l’objet d’une surveillance depuis plusieurs années. Dès 2012, l’agence recommandait que ce conservateur ne soit pas utilisé dans les produits cosmétiques destinés au siège des bébés et que sa teneur maximale soit fixée à 0,4 % pour les autres produits destinés aux enfants de moins de 3 ans. Aujourd’hui, elle a décidé de durcir les règles et a pris la décision de faire figurer sur l’étiquetage des produits cosmétiques « non-rincés » concernés qu’ils ne peuvent pas être utilisés sur les fesses des enfants de 3 ans ou moins. Il s’agit d’une mesure conservatoire, dans l’attente d’une décision de la Commission européenne, qui doit être appliquée au plus tard dans un délai de 9 mois à compter de sa publication.

L’ANSM se veut particulièrement vigilante, le siège des tout-petits étant particulièrement sensible, avec un risque plus fréquent de peau lésée favorisant le passage du conservateur phénoxyéthanol dans le corps. La recommandation vise donc à éviter la trop fréquente utilisation de toutes sortes lingettes, un des produits les plus concernés.

En revanche, pour les autres produits destinés aux enfants de 3 ans ou moins, c’est le règlement européen relatif aux produits cosmétiques prescrivant une concentration de 1 % maximum en phénoxyéthanol qui s’applique.

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