L’économie circulaire désigne un modèle économique dont l’objectif est de produire des biens et des services de manière durable, en limitant la consommation et les gaspillages de ressources (matières premières, eau, énergie) ainsi que la production de déchets. Il s’agit de rompre avec le modèle de l’économie linéaire (extraire, fabriquer, consommer, jeter) pour un modèle économique « circulaire ». C’est en ce sens que le gouvernement s’est engagé avec la Feuille de route économie circulaire.
Pour cela, il s’est appuyé sur des synthèses réalisées par des groupes de travail rassemblant des acteurs concernés par le sujet (professionnels, experts, associations). Plusieurs pistes en sont ressorties, comme l’harmonisation des règles de tri ou la mise en place de consignes sur certains emballages (comme les bouteilles plastiques) afin d’améliorer leur collecte et leur taux de recyclage. Le gouvernement souhaite aussi adapter la fiscalité pour rendre l’élimination des déchets plus chère que le recyclage, ce que réclament certaines ONG comme France Nature Environnement.
Cela étant, Patrick Hervier, référent économie circulaire de France Nature Environnement, précise à l’AFP qu’« il faut faire en sorte que l’économie circulaire ne soit pas simplement cantonnée au recyclage », partie la plus visible de l’économie circulaire, mais cependant pas la seule. Il y a aussi l’éco-conception (prendre en compte des impacts environnementaux sur l’ensemble du cycle de vie d’un produit et les intégrer dès sa conception), l’économie de la fonctionnalité (privilégier l’usage à la possession, vendre un service plutôt qu’un bien), l’allongement de la durée d’usage des produits par le recours à la réparation, à la vente ou à l’achat d’occasion, par le don dans le cadre du réemploi et de la réutilisation, etc.