Le rapport 2019 de l’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires vient d’être remis au Parlement. Il paraît après l’entrée en application de la loi Agriculture et Alimentation, dite loi « Egalim » , dont l’un des objectifs était de mettre fin à la guerre des prix entre les enseignes de grande distribution (une loi qui, par ailleurs, fait suite aux états généraux de l’alimentation).
Ce rapport retrace les évolutions de prix constatées aux différents stades des filières et analyse leurs conséquences sur les résultats des entreprises des différents maillons. Il révèle qu’en 2018, les prix des produits alimentaires ont augmenté de plus de 2 % dans les rayons. Une hausse plus forte que celle constatée en 2017. Quant aux prix payés aux producteurs, s’il est en hausse moyenne de 2,2 % (avec de forts écarts selon les domaines d’activité), les coûts de production ont également augmenté sur la même période. De ce fait, leur rémunération est davantage en repli pour l’année 2018. Les productions céréalières s’en sortent mieux que les éleveurs laitiers, ovins et bovins.
Philippe Chalmin, président de l’Observatoire souligne que « les prix agricoles, et donc le revenu des producteurs, ne dépendent pas ou bien peu des prix payés par les consommateurs (…). Les prix des matières premières sont désormais, pour l’essentiel, en prise directe avec le marché mondial et ses fluctuations ».