Le dioxyde de titane est un additif alimentaire controversé, identifié sur les étiquettes par la mention E171. Il est souvent utilisé pour ses capacités « blanchissantes » et opacifiantes dans la confection de bonbons, de cosmétiques, de plats préparés ou encore pour l’enrobage de certains médicaments. S’il fait polémique, c’est qu’une partie de cette substance se présente sous forme de nanoparticules, susceptibles de traverser les barrières biologiques et de se propager dans le corps. Il est d’ailleurs reconnu comme potentiellement dangereux par l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), qui recommande de limiter l’exposition à cette substance.
Le gouvernement a pris le 17 avril dernier un arrêté visant à suspendre à compter du 1er janvier 2020 la mise sur le marché de denrées alimentaires contenant l’additif E171. Les autres produits ne sont donc pas concernés. L’application de son interdiction est reportée dans le temps afin de permettre aux industriels d’écouler leurs stocks… Une certaine tolérance que les associations de consommateurs ont du mal à accepter.
La France fait un premier pas mais devra défendre cette position au sein de l’Union européenne. Les membres de l’institution devront être convaincus afin d’adopter un texte européen. Les associations de consommateurs espèrent d’ailleurs que les États membres se mettront d’accord pour interdire cet additif dans les produits alimentaires, mais aussi dans les cosmétiques et les médicaments.