haricot vert

La face noire du haricot vert

Le haricot vert, légume d’été apprécié toute l’année, est souvent importé de pays où l’usage des pesticides est moins encadré.

Le haricot vert est un fruit !

Si la pleine saison du haricot vert s’achève en septembre, nous en trouvons toute l’année dans le commerce, notamment en surgelé ou en conserve. Considéré comme un légume en cuisine, le haricot vert est en réalité un fruit (issu donc d’une fleur) sur le plan botanique, au même titre que la tomate, l’avocat, l’aubergine, le poivron, les piments, le concombre, la courgette ou encore l’olive.

La France est le deuxième pays producteur au monde, derrière les Etats-Unis. Facile à cuisiner et riches en fibres, les haricots verts sont appréciés des consommateurs.

Malgré tout, la moitié de la production est importée. La principale raison est d’assurer la disponibilité de ce légume toute l’année, car les agriculteurs français ne sont pas en mesure de répondre à la demande. Par ailleurs, la culture du haricot vert est gourmande en eau et le changement climatique complique cette activité qui devient de moins en moins rentable.

A lire aussi : Observatoire des prix des fruits et légumes 2024

Production en provenance du Kenya

Parmi les pays exportateurs, le Kenya cultive massivement des haricots verts, dans des conditions environnementales et sociales délétères. En outre, des pesticides interdits au sein de l’Union européenne sont utilisés (pour différentes cultures au sein de ce pays). En effet, une étude (en anglais) publiée en septembre 2023 indique qu’au Kenya, « 76 % des volumes de pesticides sont classés parmi les pesticides hautement dangereux en raison de leurs risques pour la santé et l’environnement et près de la moitié (44 %) sont interdits au sein de l’Union européenne (UE) ». Toutefois, l’étude soulève également que les biopesticides sont ceux utilisés majoritairement pour la culture du haricots verts destinés à l’Europe tandis que les cultures locales sont fortement exposées aux intrants les plus dangereux.

Ainsi, les dépassements des quantités maximales autorisées de résidus de pesticides sont fréquents sur les haricots verts importés tandis qu’ils sont quasi inexistants sur les produits français. Raison pour laquelle nous devons être attentifs à la provenance, l’indication d’origine étant obligatoire pour tous les fruits et légumes.

♦ Pour en savoir plus sur le haricot vert, son histoire, sa culture, ses vertus, l’émission « On va déguster » sur France Inter dédié à ce légume est à réécouter ici.

Partager