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Retard ou suppression de vol : les passagers aériens bientôt moins bien indemnisés ?

L’Union européenne envisage de réformer les règles d’indemnisation des passagers aériens en cas de vol retardé ou annulé. Dix associations de consommateurs dénoncent ce projet de révision qui pénaliserait 75 % des passagers concernés.

Le 30 avril 2025 s’est ouvert la révision du règlement européen traitant des droits des passagers aériens en cas de refus d’embarquement, de retard ou d’annulation de vol. Dix associations de consommateurs* ont signé un communiqué commun, s’alarmant des reculs majeurs envisagés par le projet et jugés « inacceptables et incompréhensibles ».

Actuellement, les passagers aériens bénéficient d’un droit à une indemnisation à partir de 3 heures de retard. Le projet de révision prévoit de reculer ce seuil entre 5 et 9 heures. Or, des études soulignent que les retards de vols se situent pour l’essentiel entre 2 et 4 heures ; de fait, 75 % des passagers victimes de retard se trouveraient exclus de toute compensation.

Aujourd’hui, les indemnisations sont de 250 € pour les vols de moins de 1 500 kilomètres, de 400 € pour les vols compris entre 1 500 et 3 500 kilomètres et de 600 € pour les vols de plus de 3 500 kilomètres. Un coût pour les compagnies aériennes, dont les retards sont fréquents. Pourtant, le communiqué rappelle qu’elles « réalisent des bénéfices records ».

Les associations co-signataires « refusent donc fermement les termes de la révision telle qu’actuellement discutée » et appellent les autorités à renforcer les droits des passagers plutôt que de les sacrifier.


*Les 10 associations de consommateurs françaises signataires sont l’ADEIC, la CNAFC, le CNAFAL, la CSF, CLCV, Familles rurales, la FNAUT, Indecosa-CGT, l’UFC-Que Choisir et l’UNAF.

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