Il y a quelques semaines, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, a annoncé un accord signé avec le secteur bancaire visant à plafonner les frais d’incidents bancaires à 20 € par mois et 200 € par an pour des clients fragiles.
Par ailleurs, les banques s’engagent à promouvoir l’offre bancaire spécifique dite « clients fragiles » à 3 € par mois, créée en 2014 qui comprend les services de base comme la tenue d’un compte courant, une carte à autorisation systématique, deux chèques de banque par mois, l’édition de RIB, etc… Depuis sa mise en œuvre officielle, seulement 375 000 personnes en situation de fragilité bancaire profitent de cette offre, soit à peine plus de 10 % des personnes éligibles. L’objectif est d’atteindre 30 % d’ayant-droits supplémentaires en 2019.
Selon une enquête publiée dans Aujourd’hui en France le 31 juillet 2018, 1 Français sur 4 paie des frais bancaires après des incidents de paiement, plus ou moins réguliers.
Les associations des usagers dénoncent une avancée insuffisante face à l’importance de la situation. Selon Serge Maitre, porte-parole de l’Association Française des Usagers des Banques (Afub), « C’est un poker menteur. En vérité, pour assainir la tarification, il faudrait que le gouvernement détermine le coût réel des prestations des banques. »