Score sanitaire produits ménagers

Bientôt un score sanitaire pour les produits ménagers ?

Un score sanitaire et environnemental est à l’étude pour les produits ménagers, sur le modèle d’une notation, au même titre que le Nutriscore.

Les notes sur les produits de consommation du quotidien se multiplient depuis quelques années. Les étiquettes ont presque toujours le même format : une note de A à E sur fond de couleur allant du vert au rouge.

Ainsi, après le Nutriscore pour évaluer les qualités nutritionnelles des aliments, l’Eco-score pour connaître les impacts environnementaux des produits ou encore l’étiquette énergie notamment sur les appareils électroménagers, une note pourrait faire son apparition également sur les produits ménagers.

C’est en effet une piste proposée par l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) qui vient de publier un avis sur l’élaboration d’une méthodologie de calcul en vue d’informer les consommateurs sur les dangers sanitaires et environnementaux des produits ménagers.

À l’origine, l’Agence a été saisie en décembre 2021 par ses autorités de tutelle* pour réaliser ce travail, dans le cadre du Plan national santé environnement (PNSE 4) qui prévoit de renforcer la lisibilité de l’étiquetage de ces produits.

Dès lors, elle a élaboré deux méthodes différentes, « basées sur une approche scientifique, pour proposer aux ministères une démarche de catégorisation des produits ménagers selon leur niveau de danger pour la santé et l’environnement ».

Deux méthodologies proposées

Chacune des méthodes donne deux scores : l’un sur la santé, l’autre sur l’environnement. Pauline Guillou, coordinatrice de l’expertise, précise à ce titre : « un bon score dans un domaine ne compense pas un mauvais dans l’autre ».

Les deux méthodes suggérées se distinguent par la manière d’évaluer les produits. La première se fonde sur les dangers sanitaires et environnementaux de chaque substance présente dans la composition, la seconde sur la classification des produits eux-mêmes, selon le règlement CLP (règlement européen relatif à la classification, à l’étiquetage et à l’emballage).

Outre les critères toxicologiques, l’Anses propose également de tenir compte d’autres critères « en lien avec le mode d’utilisation et la composition du produit ». Par exemple, un produit sous forme de spray expose davantage le consommateur qu’un produit sous forme de gel, en raison de la volatilité des composés.

Seraient pris en considération également le risque d’effet cocktail dû au trop grand nombre d’ingrédients dans une formule ou encore la présence de substances considérées comme d’intérêt limité (parfum, colorant…).

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Améliorer la composition des produits

En plus d’assurer une meilleure information du consommateur, le PNSE 4 a aussi pour objectif d’inciter les fabricants à améliorer la composition des produits ménagers afin de diminuer leur toxicité.

L’Anses a testé ces deux méthodes sur un panel de 72 produits mais demande une expérimentation à plus grande échelle.

*Les directions générales de la prévention des risques (DGPR), de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), de la santé (DGS) et du travail (DGT)

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