À l’heure actuelle, les véhicules sont soumis à 124 points de contrôle. Mais à compter du mois de mai 2018, il y en aura plus de 400. Une augmentation conséquente qui entraînera un examen plus long et donc plus coûteux.
Appui-têtes, accoudoirs, rétroviseurs… Tout sera passé au crible, et les sanctions seront aussi plus sévères. 126 défauts critiques seront établis, pouvant entraîner l’interdiction immédiate de circuler du véhicule. En cas de défaut majeur, une vignette sera accolée sur le pare-brise du véhicule pendant 24 heures, le temps pour le conducteur de se rendre dans un garage pour effectuer les réparations. Passé ce délai, si l’automobiliste utilise à nouveau sa voiture, il encourra une amende de 135 €.
Ces changements sont le fait de la mise en application d’une directive européenne du 3 avril 2014.
Pour rappel, en France, chaque gérant de centre peut fixer librement ses prix. Difficile, à ce titre, d’anticiper l’ampleur de la hausse des tarifs, mais ce qui est sûr, c’est qu’ils augmenteront. Outre le temps de contrôle qui sera plus long, les techniciens vont avoir plus de responsabilités et seront davantage qualifiés. En effet, jusqu’à présent, il était possible d’obtenir l’agrément de contrôleur automobile avec un diplôme de niveau CAP. À compter de l’entrée en vigueur de la directive européenne, « il faudra obligatoirement un niveau 4 (Bac Pro) », indique Bertrand Billaud, président FNAA (Fédération Nationale de l’Artisanat Automobile).
Aujourd’hui, le coût moyen d’un contrôle technique est de 65 € dans les 6 500 centres que compte la France.