Une enquête de la CLCV dresse un état des lieux du déploiement de l’obligation d’étiquetage des ingrédients et des valeurs nutritionnelles des vins. Si 96 % des vins étudiés respectent la réglementation, l’association a relevé quelques manquements.
Étiquetage des vins obligatoire
Depuis le 8 décembre 2023, la liste des ingrédients et la déclaration nutritionnelle doivent figurer obligatoirement sur l’étiquetage des vins produits à partir de cette date. La réglementation prévoit que ces mentions apparaissent dans le même champ visuel du récipient que les autres mentions obligatoires (titre alcoométrique volumique, volume, identité de l’embouteilleur…), dans une taille de caractère au moins égale à 1,2 mm.
Beaucoup de QR code
Ces informations peuvent être fournies de manière dématérialisée, au moyen d’un QR code par exemple. C’est le choix opéré par 90 % des 148 vins analysés par la CLCV. Parmi eux, 20 % affichent un QR code inactif ou qui renvoie à des renseignements incomplets ou incohérents. « Si la communication dématérialisée est une solution intéressante, elle doit impérativement garantir une information accessible et fiable pour les consommateurs », indique l’association.
A lire aussi : Trois conseils pour profiter des foires aux vins
Côté composition, 9 vins sur 10 contiennent au moins 1 additif. La moyenne se situe à 3,5 additifs par bouteille, sachant que les plus chargés sont les vins rosés, suivis par les vins blancs puis les rouges. Les additifs les plus fréquemment utilisés sont les sulfites et les agents stabilisants, suivis par les gaz d’emballages, les régulateurs d’acidité ainsi que d’autres conservateurs et antioxydants hors sulfites.
Parmi ses réclamations, la CLCV demande aux professionnels du secteur de favoriser un étiquetage physique pour rendre l’information immédiatement disponible d’un simple coup d’œil contrairement au QR code, et d’étendre l’obligation d’étiquetage aux autres boissons alcoolisées et spiritueux.
La CLCV rappelle que l’alcool est « toxique pour le foie, le cerveau et augmente les risques de cancer, de troubles cognitifs ou de démence ».
