jeux vidéo enfants

Jeux vidéo pour enfants

Les jeux vidéo font partie intégrante de notre paysage culturel et c’est l’un des loisirs préférés des Français. Quels conseils pour choisir des jeux adaptés aux enfants ?

Selon le Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (Sell), le chiffre d’affaires du jeu vidéo s’élevait à 5,31 milliards d’euros en 2020, atteignant sa meilleure performance historique. Il s’agit de l’un des secteurs les plus dynamiques de notre économie.

Si l’âge moyen des pratiquants réguliers est de 40 ans, 96 % des 10-17 ans jouent au moins occasionnellement. Et les plus jeunes peuvent avoir accès à des jeux adaptés à leur âge (notamment des jeux « ludoéducatifs »), bien que d’après les recommandations des spécialistes, les enfants de moins de trois ans devraient éviter l’exposition aux écrans.

Des bienfaits mais aussi des risques

Les jeux sont accessibles sur diverses plateformes : PC, tablettes, smartphone, consoles… Il est important d’encadrer les usages des plus jeunes car certains jeux ne sont pas appropriés et peuvent présenter des risques. D’autres, à l’inverse, peuvent accompagner les apprentissages et le développement des différents savoirs des enfants. Ils peuvent en effet favoriser la création de liens avec les autres, la coopération, l’esprit d’équipe, encourager les capacités de concentration, de mémorisation et de déduction pour la résolution de problèmes, stimuler la motivation et la persévérance qui peuvent se poursuivre en dehors du jeu…

Les temps de divertissement en famille sont aussi l’occasion de passer de bons moments ensemble pour rire, collaborer ou s’affronter dans un esprit bon enfant. Pendant les confinements, l’OMS (Organisation mondiale de la santé) s’est associée à différents acteurs du secteur (éditeurs, distributeurs…) pour recommander la pratique de ce loisir, notamment pour sa dimension sociale.

Néanmoins, il faut rester vigilant pour que les jeux vidéo n’impactent pas négativement les enfants :

  • en maintenant une réelle activité physique ;
  • en évitant l’exposition avant le coucher car la lumière des écrans perturbe le sommeil (chez les adultes aussi d’ailleurs…) ;
  • en surveillant le risque de dépendance qui peut se traduire par de l’anxiété, de l’irritabilité, de l’agitation à l’école, des cauchemars fréquents… ;
  • et en veillant aux contenus auxquels ils sont exposés (violence, stéréotypes, etc.).

Quant aux jeux multi-joueurs en ligne, les discussions de groupe non-encadrées peuvent ne pas convenir aux plus jeunes.

Classification PEGI

Afin de permettre aux familles de mieux appréhender les jeux vidéo, une règlementation a été mise en place : la classification PEGI (Pan European Game Information), qui impose aux fabricants d’apposer sur les jeux un logo indiquant d’une part, la catégorie d’âge à laquelle ils sont destinés d’autre part, le type de contenu.

Lancée en 2003 en France, la classification PEGI a peu à peu évolué pour s’adapter aux nouveaux usages : jeux en ligne, jeux sur mobile, réalité virtuelle… Ce système de classification n’est toutefois inscrit dans la loi française que depuis 2015, date à laquelle il a été homologué par le ministère de l’Intérieur. Il impose aux éditeurs de présenter l’âge conseillé sur la jaquette des jeux et leurs supports de communication. Ce classement évalue également le caractère violent ou choquant (et non le niveau de difficulté).

Selon une étude Ipsos pour PEGI réalisée en mai 2018, 81 % des utilisateurs connaissent la signification et le fonctionnement des « logos âge » du système PEGI. Toutefois, certains spécialistes regrettent l’absence de catégorie intermédiaire entre 7 et 12 ans, période pendant laquelle les enfants sont en plein développement.

Ces pictogrammes sont une première étape pour guider les parents, mais ne remplacent pas l’accompagnement de ces derniers. L’idéal est également de se renseigner sur les jeux en question pour se faire une idée. Il existe des sites spécialisés ou des chaînes YouTube de critiques et de décryptage qui peuvent aider à y voir plus clair. Enfin, il ne faut pas hésiter à discuter avec les enfants de leurs centres d’intérêt et préférences dans ce domaine.

Limiter l’exposition

Le contrôle parental est également un bon outil pour limiter l’accès à des jeux non adaptés, le temps de jeu, la navigation sur Internet mais aussi contrôler les achats en ligne et éviter l’explosion des factures. La plupart des supports en sont équipés.(consoles, mobiles, système d’exploitation…).

D’une manière générale, le temps d’écran (télévision, jeux vidéo, Internet) doit être limité. Les jeux vidéo sont fortement déconseillés avant l’âge de trois ans par les professionnels de la petite enfance. Les recommandations tablent sur deux heures par jour maximum pour les enfants de 5 à 11 ans, en privilégiant dans un premier temps les jeux en famille. Mieux vaut éviter les écrans dans les chambres, qui doivent rester des lieux de repos et de temps calmes. Cela permet également de garder un œil sur leurs activités.

Enfin, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) recommande de ne pas exposer les enfants de moins de 6 ans aux jeux en « 3D » (technologies audiovisuelles stéréoscopiques) et d’en restreindre l’accès aux moins de 13 ans.

S’informer pour une pratique sereine

Afin d’accompagner les parents et les médiateurs éducatifs, le collectif Pédagojeux.fr donne des conseils et informations pratiques sur divers sujets (type de contenu, impact sur la santé, dépendance, jeux en famille, décryptage …). Créé en 2008, ce collectif composé de pouvoirs publics, du Sell et de familles (ainsi que de 18 personnalités au sein d’un comité d’experts) vise à « informer et sensibiliser les parents sur le jeu vidéo pour, in fine, créer les conditions d’une expérience positive et sereine du jeu vidéo au sein de la famille ».
Pour les jeunes rencontrant des problèmes dans leur usage du numérique, il existe un numéro vert national, Net Ecoute (0 800 200 000), anonyme, gratuit et confidentiel.

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