À Strasbourg, ce sont 15 kg de déchets alimentaires qui sont collectés par an et par habitant, bien plus que les 12 kg attendus. Le déploiement des bornes de collecte est en cours d’achèvement.
En 2022, l’Eurométropole de Strasbourg (EMS) a entamé l’installation de bornes de collecte des déchets alimentaires sur son territoire. À ce jour, 31 communes sur 33 sont équipées avec près de 1 350 bornes. Cette année, la collectivité entre dans la dernière phase du déploiement avec l’installation des 300 dernières bornes à Lingolsheim et Illkirch, ainsi que dans quelques quartiers strasbourgeois (Meinau, Montagne Verte, Elsau, Neuhof Nord et Sud, Grande-Île).
L’Eurométropole parmi les collectivités les mieux avancées
L’agglomération s’était fixée pour objectif de réduire le contenu de la poubelle des ordures ménagères de moitié d’ici 2030 (par rapport à 2010) et de diminuer de 15 % la totalité des déchets ménagers. Les résultats sont particulièrement encourageants puisque plus de 4 600 tonnes de déchets alimentaires ont été récoltés au total, soit 15 kg par habitant et par an. L’EMS est ainsi l’une des collectivités les plus avancées en France en matière de tri des biodéchets. En outre, le taux d’erreur de tri est parmi les plus bas, se situant autour de 4 %.
Fabienne Baas, maire d’Ostwald et vice-présidente de l’agglomération en charge de la gestion et de la valorisation des déchets déclare : « Nous nous attendions à une collecte de 12 kilos par habitant et par an et pour l’instant, nous sommes à 15 kilos. Dans certains quartiers de Strasbourg, nous avons même 20 kilos par habitant et par an ». Elle ajoute que les craintes liées aux nuisances sont levées, les bornes étant vidées et nettoyées deux fois par semaine.
A lire ici : Film alimentaire : quelles alternatives ?
Que deviennent nos biodéchets ?
S’ils permettent de produire du compost et du fertilisant pour les agriculteurs, les biodéchets sont également transformés en biogaz. Depuis 2022, les 900 000 m3 produits ont permis d’alimenter en électricité près de 500 foyers par an.
Marc Krupa, responsable du département prospective et développement du service de collecte des déchets à l’Eurométropole, assure que les installations sont suffisamment nombreuses pour assurer le retraitement des biodéchets : « Le centre de tri à Oberschaeffolsheim a construit une deuxième unité de méthanisation. Et à Reichstett, un centre de méthanisation est en construction pour ouvrir en 2027. »
Fin 2025, le déploiement sera terminé ; le budget total de l’opération est de 10,3 millions d’euros pour un coût de fonctionnement estimé à 3,7 millions d’euros par an
