Le marketing olfactif en odeur de sainteté

Si les magasins et les hôtels ont été précurseurs, de plus en plus d’enseignes s’intéressent au marketing olfactif. Transports en commun, musées, pharmacies, banques, maisons de retraite… toutes veulent désormais se donner une identité au travers d’une fragrance. En conséquence, le marché grossit à grande vitesse avec de nombreuses entreprises qui se sont lancées sur ce créneau : Scentys, Emosens, ScentAir, Sensorys…

A titre d’exemple, la ville de Montpellier a souhaité diffuser dans ses tramways une odeur bien spécifique, baptisée « Air », autour d’essences présentes sur son territoire. Objectif : « augmenter le confort de l’usager, ce qui devrait participer à l’accroissement de la fréquentation », remarque Arthur Dupuy, PDG et cofondateur de la société du même nom qui a mené ce projet pour la métropole. En parallèle, un programme de mesures des comportements des passagers y est associé pour cerner l’impact du dispositif. Il devrait aider à déterminer si, ultérieurement, les différentes lignes de tramway seront parfumées.

Autre phénomène lié, la matérialisation de l’expérience olfactive avec la création de produits dérivés parfumés : cartes de visite, bougies, vaporisateurs et autres objets odorants pouvant par exemple être offerts aux clients.

Enfin, certains vont jusqu’à compartimenter les espaces avec des odeurs spécifiques pour chacun d’entre eux. Le but étant de créer des ambiances distinctes dans les différentes zones d’un même lieu. C’est le cas de certaines salles de sport en Grande Bretagne par exemple, où différentes identités olfactives sont créées entre l’accueil, les espaces sportifs et les salles de repos.

« De nouveaux enjeux émergent. Ils sont liés au bien-être, à l’utilisation de parfums actifs, dotés d’usages précis, qui, par exemple, revigorent le matin, reposent le soir. Cela ouvre un marché plus large », ajoute Pierre Loustric, président de Scentys.

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