Les poêles à pétrole sont des radiateurs d’appoint qui chauffent très rapidement et efficacement, tout en ne nécessitant pas de système d’évacuation des gaz vers l’extérieur. Leur installation en est donc facilitée. Néanmoins, selon les tests effectués par le magazine 60 millions de consommateurs, ils émettent trop de polluants. S’ils génèrent peu de monoxyde de carbone (CO) ou d’oxyde d’azote (NOx), ils sont en revanche mauvais en termes d’émission de dioxyde de carbone (CO2). Sur les huit appareils testés (six convecteurs électroniques et deux radiateurs à mèche), tous engendrent une concentration autour de 5 000 parties par million (ppm), largement au-dessus des valeurs limites réglementaires, comprises entre 1 000 et 1 500 ppm. Pour le magazine : « ce seul point justifie que l’on évite de recourir à ce type d’appareil dans les logements ».
Les deux appareils à mèche du panel émettent également trop de formaldéhyde, gaz classé cancérogène avéré chez l’humain. Alors que l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) préconise de ne pas dépasser la limite de 30 μg/m3, le magasin a relevé des teneurs de 44 et 55 μg/m3 avec ces appareils.
Enfin, l’essai de « 60 » montre « des émissions préoccupantes de composés organiques volatils totaux (COVT), qui caractérisent une pollution globale de l’air », s’ajoutant aux autres polluants domestiques, comme le tabac ou la cuisine.
Au regard de ces résultats, l’Institut national de la consommation (INC) préconise « d’éviter l’utilisation de ces chauffages d’appoint » et appelle à une évolution de la réglementation « compte tenu des risques importants pour la santé des utilisateurs ». Un courrier d’alerte en ce sens a été adressé aux autorités publiques.