Sécurité routière : taux de mortalité infantile élevé en France !

Selon une étude publiée par l’association européenne European Transport Safety Council en 2016, 108 enfants (entre 0 et 14 ans) sont morts sur les routes françaises. Un chiffre plus élevé que la moyenne des autres pays européens, faisant de la France un des plus mauvais élèves en termes de protection des enfants sur les routes ! « Pis, la France est le pays où le nombre d’enfants tués régresse le plus lentement », explique Graziella Jost, l’une des auteurs du rapport.

L’association Prévention routière indique que les enfants meurent principalement en tant que passager (55 % d’entre eux), en raison d’une mauvaise attache. « Deux enfants sur trois sont mal retenus, selon nos études, et cette proportion ne change pas », pointe Christophe Ramond, directeur des études de l’association. En cause, des équipements souvent mal utilisés, mais surtout onéreux, qu’il faut changer plusieurs fois au cours de la croissance des enfants (au moins trois sièges auto pour chaque enfant de la naissance jusqu’à ses 4 ans environ). Un budget non négligeable qui pousse certains parents à acheter du matériel d’occasion, plus toujours aux normes. En Pologne, en Angleterre ou au Portugal, les sièges auto sont moins chers. En France, Karine Berger, ex-députée des Hautes- Alpes, avait réclamé sans succès une TVA à 5,5 % au lieu de 20 % sur ces dispositifs de sécurité. Pourtant, l’Union européenne a autorisé un taux de TVA réduit sur ce produit de première nécessité. Mais la France ne l’a pas appliqué…

Quant aux accidents mortels en tant que piéton, ils représentent encore 25 %. Parmi les solutions suggérées, il y a la sécurisation des passages piétons. En Angleterre par exemple, certains sont signalés par une bande blanche 5 mètres en amont. Ce type de signalisation est déjà généralisé en Suisse ou au Portugal. La France pourrait aussi s’inspirer de l’Allemagne où les cartables des écoliers doivent avoir 20 % de leur surface du sac et 10 % de la surface des bretelles couvertes de bandes réfléchissantes. Des équipements qui permettent d’être vu la nuit à 150 mètres au lieu de 30 mètres. En attendant une éventuelle réglementation en ce sens, les parents peuvent équiper eux-mêmes leurs enfants en s’approvisionnant aux rayons des vélos…

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