La Banque de France a publié le 6 février dernier son « Enquête typologique sur le surendettement des ménages en 2022 ». Cette enquête révèle notamment une baisse de 7 % du nombre de dossiers déposés par rapport à 2021. Sur les 113 081 demandes, plus de la moitié (57 %) concerne un premier recours. L’endettement des ménages en 2022 est en baisse de 12 % par rapport à l’année précédente, mais représente encore 4,3 milliards d’euros.
Les publics concernés par le surendettement
Le risque de surendettement concerne particulièrement les personnes vulnérables (fragilité individuelle, familiale, sociale ou économique) ainsi que les ménages aux revenus modestes. Les catégories les plus touchées sont les adultes isolés mais aussi les femmes, qui représentent à elles seules plus de 55 % des personnes surendettées. En cause : des rémunérations inférieures à celles des hommes et des situations plus fréquentes de famille monoparentale.
Certaines caractéristiques sont communes aux personnes les plus exposées, comme un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté (61 %), aucune capacité de remboursement (50 % des ménages), une situation de chômage (un quart des dossiers), une majorité de locataires (les trois quarts) et de personnes isolées (56 % sont séparées, célibataires ou veuves).
Ensuite, les zones géographiques dans lesquelles les ménages sont plus touchés par le surendettement sont les Hauts–de–France, la Haute–Normandie, une partie du Grand Est et de la Nouvelle Aquitaine ainsi que le Centre de la France.
Pour finir, si les dettes immobilières reculent (passant de 31,5 % à 29 %), celles liées à la consommation ainsi qu’aux charges courantes et autres dettes sont en légère augmentation (se portant respectivement à 38,2 % et 32,8 %). L’enquête souligne par ailleurs que « plus le niveau de vie des ménages surendettés est faible, plus la part des arriérés de charges courantes, hors dettes fiscales, dans leur endettement est importante ».
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