En 2018, le taux de pauvreté a augmenté en France, selon une note de l’Insee (Institut national des statistiques et des études économiques) diffusée le 16 octobre. Si les chiffres définitifs pour l’année 2018 ne seront disponibles qu’en septembre 2020, ces indicateurs provisoires permettent une première évaluation de la situation et des politiques de lutte contre la pauvreté et les inégalités.
14,7 % des Français, soit 9,3 millions de personnes, vivaient sous le seuil de pauvreté en 2018 (contre 14,1 % en 2017). Ces foyers disposent de revenus inférieurs à 60 % du niveau de vie médian, c’est-à-dire moins de 1 050 € mensuels après impôts. De plus, les inégalités entre les 20 % des ménages les plus aisés et les 20 % les plus modestes s’accentuent légèrement.
L’Insee met en avant plusieurs facteurs explicatifs comme la hausse des revenus issus des dividendes bénéficiant principalement aux ménages les plus riches, le gel des allocations logement ou leur baisse pour les locataires du parc HLM. Par ailleurs, il semble que plusieurs mesures socio-fiscales mises en place en 2018, telles que la baisse de la taxe d’habitation ou l’extension du crédit d’impôt aux retraités pour l’emploi de salariés à domicile, bénéficient plutôt aux ménages se situant au-dessus du seuil de pauvreté. In fine, « le bilan est donc très peu favorable pour les plus pauvres », selon les déclarations de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités, au journal Ouest France.