Jusqu’à présent, les producteurs européens de sucre étaient soumis à un quota de production à ne pas dépasser mais il a été levé ce dimanche 1er octobre. Une mise en application d’une décision de Bruxelles dans le cadre de la réforme de la PAC (politique agricole commune).
« Une grosse partie du sucre français vient de la betterave à sucre. (…) Il faut huit betteraves pour faire un kilo de sucre », explique le producteur Alexis Couvreur à France Info. Il existe 109 sucreries dans l’Union européenne, dont 25 en France. La fin des quotas annonce une conquête du marché mondial. En contrepartie, le prix minimum de 25 € la tonne ne sera plus garanti. En 2018, si le niveau des récoltes devrait exploser, les prix, eux, devraient baisser puisque le secteur s’expose à la volatilité des cours mondiaux et à la concurrence (comme pour la filière du lait en 2015, en crise depuis).
La filière française se prépare depuis plusieurs années à cette libéralisation du marché et a déjà investi pour faire face à la concurrence, notamment brésilienne. « La France a une compétitivité relative qui nous permet d’être ambitieux et volontariste », estime Alexis Duval, président du directoire de Tereos, premier sucrier français. Si les industriels arrivent à garder une longueur d’avance, les petits producteurs de betteraves à sucre en revanche sont inquiets. En dessous d’un certain seuil de prix, leur activité n’est plus viable !