La compagnie des transports strasbourgeois (CTS) intensifie sa lutte contre la fraude. Avec un taux pourtant assez bas (9,7 % de titres non validés selon les estimations), elle souhaite faire mieux. « Le niveau de fraude est plus faible que dans d’autres villes mais trois fois plus élevé que celui d’autres grandes villes européennes, en moyenne à 3,1% », indique Alain Fontanel, Président de la CTS.
Pour cela, des changements sont attendus dès le 1er décembre. Il y aura notamment des agents sans uniforme, incognito parmi les voyageurs, pour effectuer des contrôles au hasard. Ils devront pour cela impérativement présenter leur carte d’assermentation. Les contrôles pourront également être effectués sur les quais, à la descente des bus et des trams. Des « caméras piétons » seront également installées sur les habits des agents, qu’ils pourront activer si le contrôle dégénère. En effet, les agressions ont tendance à augmenter. La CTS en a dénombré 21 les 9 premiers mois de l’année 2017 contre 16 pour l’ensemble de l’année 2016.
En parallèle, la CTS va augmenter le prix de ses amendes au 1er décembre : 60 € pour une absence de titre (contre 51 € jusque-là), 40 € pour un titre non validé (contre 34 €) ou encore 20 € pour l’oubli de la Badgéo (contre 15 €).
Difficile en revanche de connaître le surcoût engendré par le recrutement et le redéploiement des agents de la CTS (+ 33 % d’effectifs au total, qui s’ajoutent à l’augmentation de 57 % depuis 2010). La compagnie de son côté répond qu’une baisse de 1 % de la fraude représenterait 500 000 € de recettes supplémentaires par an.