De plus en plus d’enseignes proposent de dématérialiser le ticket de caisse en l’envoyant aux clients par courriel. Les marques et les clients mettent en avant l’argument environnemental pour mettre en place et diffuser ce procédé en France. Le développement de l’e-ticket pourrait certes éviter le gâchis de papier, mais cet argument est contrebalancé par l’utilisation d’énergie des data centers pour stocker les données des clients. En effet, selon une étude d’ENR’CERT, la société de services en efficacité énergétique, publiée en 2016, 9 % de la consommation électrique française sont dus aux data centers.
Plus que la protection de l’environnement, l’intérêt pour les marques et les enseignes se trouve du côté des données des clients récoltées qui constituent une véritable mine d’or pour se constituer un fichier exploitable. « Une fois que nous avons le mail d’une personne, cela nous permet de lui proposer une personnalisation du site Web en fonction de ses achats et de mieux cibler nos envois. Inutile de bombarder de mails les clients après un passage en magasin », assure Jonathan Attali, directeur digital d’Etam.
En France, la loi est claire et oblige les commerçants à délivrer un reçu sauf si le client les autorise explicitement à ne pas le faire. De nombreux clients sont encore réticents à l’idée de délivrer leurs données. La fin du ticket de caisse n’est pas encore pour demain. Selon Mike Hadjaj, un spécialiste, « il n’y a qu’un changement de génération qui pourrait rendre possible sa disparition totale ». Pour l’instant, la génération des “ Millenials“ (génération née entre 1980 et 2000) y est encore trop attachée.