En cette rentrée 2020, plus d’un tiers des communes françaises impose le port du masque grand public dans les rues. Dans le Bas-Rhin, un arrêté préfectoral ayant fait polémique a été modifié et le rend obligatoire à Strasbourg, Bischheim et Schiltigheim. Dans les dix autres communes de plus de 10 000 habitants du département, il est obligatoire uniquement en centre-ville.
La question est maintenant de savoir quel masque porter et comment, pour qu’il soit réellement efficace. Il existe trois grandes familles de masques, pour différents usages. Tout d’abord les FFP1 pour les professionnels en contact rapproché avec le public, qui filtrent 80 % des aérosols (gouttelettes en suspension dans l’air), mais aussi les FFP2 et FFP3 (filtration de 94 à 99 %). Ils sont très efficaces mais assez inconfortables sur la durée. Ils sont réservés en priorité au personnel médical.
Viennent ensuite les masques chirurgicaux qui filtrent 95 à 98 % des aérosols. Les Français les ont largement adoptés. Ils servent surtout à protéger les personnes autour de soi de nos projections de salives dans l’air dont les gouttelettes peuvent contenir du virus (par fines particules de moins de 5 microns). Ils protègent également des projections émises par des personnes en vis-à-vis. En revanche, ils sont inefficaces contre l’inhalation des particules en suspension dans l’air environnant.
Enfin, les masques « alternatifs », dits « masques grand public » en tissu se sont également généralisés car plus écologiques, étant donné qu’ils sont lavables et donc réutilisables plusieurs fois. Leur taux de filtration peut toutefois tomber à 70 %, selon la norme à laquelle ils répondent. Il faut privilégier les masques répondant à la norme AfnorS76-001 (ou norme équivalente pour les masques importés de l’étranger). Le grand public peut se fier aux logos présentant la mention « masque grand public filtration garantie ».
Quant aux visières, si elles protègent le visage et les yeux de son porteur contre les gouttelettes émises par une personne en vis-à-vis, elles ne le protègent pas des aérosols. Elles ne protègent pas non plus l’entourage du porteur de ses propres projections. Elles peuvent être utilisées en complément du masque, mais ne peuvent pas le remplacer.
Pour que son efficacité soit optimale, le masque doit être porté correctement. Il faut se laver les mains avant de le mettre, en le tenant par les liens. Il doit couvrir le nez au-dessus des narines, jusque sous le menton. Il faut ensuite éviter d’y toucher ou de le réajuster, à moins de se laver ou désinfecter les mains juste après. Les masques chirurgicaux doivent être changés toutes les quatre heures ou dès qu’ils sont humides et jetés aux ordures ménagères après avoir été mis de côté pendant 24 heures, d’après les recommandations des autorités sanitaires. Les masques en tissus, quant à eux, ne doivent pas être portés plus d’une journée.
Le lavage des mains et la distanciation sociale sont à respecter en complément pour parfaire la protection collective et individuelle.