En pleine période d’inflation, les Français – comme de nombreux européens – se tournent davantage vers les produits et services dits « low–cost » (donc à bas coûts). L’Observatoire Cetelem a réalisé une étude auprès de 14 200 personnes dans 15 pays européens pour en mesurer la perception.
Le complexe du low cost
Souvent synonyme de prix bas, de mauvaise qualité ou de service minimum, le « low–cost » a longtemps été décrié et perçu comme « une maladie honteuse de la consommation ». Aujourd’hui, les consommateurs y ont recours de façon plus décomplexée. À noter toutefois qu’un tiers de Français (30 %) le juge toujours « dévalorisant » contre 26 % de la moyenne de l’échantillon européen.
En outre, l’étude distingue les personnes qui consomment du « low–cost » par contraintes économiques de celles qui le font par choix. Les premières en ont une image plus dévalorisante que les secondes.
La perception du consommateur
L’étude révèle également que les européens connaissent bien ce concept et ont souvent conscience de ce qu’il recouvre. Ainsi, 99 % des personnes interrogées déclarent en avoir entendu parler et 55 % indiquent en maîtriser les principes. Les enseignes les plus couramment identifiées par les consommateurs européens sont Lidl et Aldi pour l’alimentaire, Ryanair et EasyJet pour les compagnies aériennes et Primark pour l’habillement et le textile.
Le critère du prix en première intention d’achat (61 %), devant la qualité (39 %), est un phénomène qui touche toutes les catégories de revenus et toutes les populations. Le « low–cost » s’est fortement démocratisé : 56 % des revenus modestes et 53 % des revenus élevés en consomment.
Outre des prix plus bas, le « low–cost » bénéficie davantage de la confiance des consommateurs. Ils sont 67 % à se fier à ce type de produits soit en raison de la baisse de leur pouvoir d’achat, soit par refus de payer plus cher un produit dont le prix ne leur semble pas justifié.
Dernier point intéressant de cette étude, 6 européens sur 10 préfèrent acheter un produit neuf « low–cost » plutôt qu’un article de marque en occasion… Sauf en France, où cette tendance s’inverse. Les Français font d’ailleurs figure d’exception dans cette étude avec une moins bonne perception, notamment en termes de qualité. Ils sont également moins nombreux à envisager d’accroître leur consommation de produits « low–cost » (37 % contre 43 % de la moyenne en Europe).