Prisées depuis plusieurs années, les salles de sport et de remise en forme à bas prix ou low-cost sont en plein essor. Mais une enquête de la DGCCRF révèle des anomalies croissantes dans le secteur, notamment la multiplication de pratiques commerciales trompeuses.
La DGCCRF (Répression des fraudes) a mené une enquête auprès de 571 établissements sur tout le territoire entre 2022 et 2023. Au total, plus de 70 % des entreprises présentaient au moins une anomalie.
Manque d’information et de transparence
Le secteur a été fortement affecté lors de la crise sanitaire du Covid-19 et les salles de sport cherchent aujourd’hui à relancer leurs abonnements sans se montrer parfaitement loyales.
L’enquête de la DGCCRF concerne aussi bien les grandes franchises que les salles indépendantes et relève un manque général d’information des consommateurs, en particulier d’information précontractuelle sur les conditions d’adhésion ou d’abonnement. Ce sont la moitié (50 %) des établissements contrôlés qui étaient en défaut sur ce point.
Un tiers d’entre eux présentait également des anomalies en matière d’information sur les prix pratiqués et les conditions de vente. Parmi les nombreux manquements observés, un affichage illisible car caché ou trop petit, voire absent.
Quant aux contrats d’abonnement, 46 % comportaient des clauses illicites ou abusives ainsi que des clauses figurant dans des tailles de caractère trop petites pour être lisibles. La Répression des fraudes a même constaté que certains établissements complexifiaient volontairement la résiliation des abonnements.
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Pratiques commerciales trompeuses
Enfin, les pratiques commerciales trompeuses sont trop présentes : certains professionnels multiplient les offres promotionnelles trompeuses ainsi que le non-respect des promotions affichées. Les agents de la DGCCRF ont ainsi repéré des abonnements « sans engagement » dans lesquels se trouvaient des conditions cachées, comme des frais supplémentaires obligatoires…
Face à ces agissements, l’institution a dressé 390 avertissements mais également 785 injonctions, 31 procès-verbaux administratifs et 2 procès-verbaux pénaux pour pratiques commerciales trompeuses.