L’Indecosa-CGT enquête sur la fraude alimentaire

Lasagnes au cheval, faux miel, huile frelatée, charcuterie infestée de nitrites…, les fraudes se multiplient à la faveur des lobbys agroalimentaires et de l’impuissance des autorités sanitaires.

L’Indecosa-CGT publie un dossier consacré à la fraude alimentaire dans le numéro de septembre-octobre de son IN Magazine. L’association de consommateurs y dénonce un « fléau mondial » qui génère un problème sanitaire systémique.

Les scandales alimentaires ne cessent d’égrainer l’actualité, notamment depuis l’affaire de la viande de cheval Spanghero-Findus en 2013 ou encore celle dite du lait contaminé de Lactalis en 2017. Les labels, quant à eux, sont souvent usurpés tels que le label AB ou l’appellation d’origine protégée (AOP), notamment pour les fromages. Des enquêtes sont toujours en cours du côté de la DGCCRF (Répression des fraudes).

L’Indecosa-CGT dénonce « des mafias trop souvent impunies » et s’inquiète du « basculement des contrôles vers le seul ministère de l’agriculture ». L’association réclame une « politique nationale et européenne assurant notre souveraineté alimentaire par la constitution de stocks nationaux et européens, ainsi que l’encadrement des marges et pratiques des géants de l’agroalimentaire et de la grande distribution ». Elle appelle également à « renforcer l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) et à la replacer dans ses missions d’origine, en y interdisant strictement et effectivement les conflits d’intérêts et en y adjoignant les consommateurs européens à travers les associations qui les représentent. »

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