La crise sanitaire a incité les consommateurs à rester en France pendant leurs vacances. C’est notamment en raison de leurs avantages par rapport aux locations de tourisme classiques que les sites de locations saisonnières ont eu un beau succès. Après une enquête de la DGCCRF (Répression des fraudes), la société Airbnb (plus particulièrement sa filiale européenne Airbnb Ireland Unlimited Company) s’est vue infliger une amende de 300 000 € en raison du défaut d’information des consommateurs.
En effet, à la suite de contrôles, la DGCCRF a constaté qu’Airbnb n’indiquait pas les informations relatives aux dispositions du Code de la consommation sur le droit de rétractation. Or, la plateforme est tenue de préciser dans chacune des annonces que le délai de rétraction ne s’applique pas à ses services. Une sanction intervenue alors que la Répression des fraudes avait déjà signalé ce manquement en 2019… « Certains consommateurs, qui ne savent pas qu’ils n’ont pas le droit de se rétracter, peuvent se retrouver en difficulté après avoir réservé », explique l’institution.
Par ailleurs, la DGCCRF reproche également à la plateforme de ne pas donner, dans chaque annonce, les informations relatives à la qualité de l’offreur (professionnel ou particulier) ainsi qu’aux dispositions du Code civil « en matière de droit des obligations et de responsabilité civile ».
Cette amende vient s’ajouter à la condamnation de la plateforme le 1er juillet dernier à une amende de plus de 8 millions d’euros en faveur de la ville de Paris. En effet, Airbnb avait maintenu depuis 2017 des annonces sans numéro d’enregistrement obligatoire. Le jour même, la plateforme exigeait un numéro d’enregistrement de tous les loueurs de biens à Paris, faute de quoi leur logement ne serait pas proposable à la location. Cette obligation sera étendue à d’autres villes de France d’ici à la fin de l’année.