Malgré la crise économique, les Français continuent de privilégier des produits alimentaires de qualité, quitte à payer un peu plus cher. C’est le constat révélé par une étude de l’institut Kantar.
En 2020, les ventes de produits alimentaires ont progressé de 7,7 % par rapport à l’année précédente. Les deux confinements en sont la cause, ainsi que la fermeture des cantines et des restaurants qui ont contraint les Français à manger plus souvent chez eux. Si lors du premier confinement, les consommateurs ont acheté des produits de première nécessité et peu chers (comme la farine ou les pâtes), ils ont opté par la suite davantage pour de la viande au rayon boucherie (+ 8 % par rapport à l’année précédente), du poisson (+ 4 %) et des fruits et légumes frais (+ 8 %). L’augmentation de ces ventes s’explique en partie par une hausse de la cuisine faite maison. Par ailleurs, les produits bios et locaux continuent d’être plébiscités par les consommateurs, confortant des tendances observées depuis plusieurs années.
Les Français restent toutefois attentifs aux prix des produits, en témoigne le succès des enseignes comme Leclerc, Intermarché ou Lidl en 2020. « Leclerc, Intermarché et Lidl ne fondent d’ailleurs pas leur succès que sur leur image-prix, relève Gaëlle Le Floch, directrice chez Kantar. L’alimentaire permet de se faire plaisir à petit prix. Et les clients hésitent d’autant moins que les achats non alimentaires sont passés au second plan. Cela n’était pas le cas lors de la crise de 2008. ».
Concernant les autres familles de produits, sans surprise, les produits d’entretien ont bénéficié de la crise sanitaire et ont vu leurs ventes bondir de 8 %, tandis que les rayons dédiés aux vêtements et au maquillage ont chuté respectivement de 19 % et de 25 %.
