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Bientôt des trains sans conducteur

La SNCF s’est rapprochée des sociétés Thales, Bosch, ainsi que de l’Institut de recherche technologique Railenium, ou encore du Cnes (Centre national d’études spatiales) pour travailler sur un projet de trains autonomes. Des premiers tests ont déjà été réalisés le 19 avril dernier en Île-de-France : une locomotive conduite à distance depuis Vigneux-sur-Seine a roulé sur quatre kilomètres, entre Villeneuve-Saint-Georges et Juvisy. Des prototypes seront installés dès 2021, sur des trajets sans voyageur entre des dépôts et des gares, ou sur des lignes de fret. L’objectif est de transporter les premiers voyageurs en 2023. Dans un premier temps, un conducteur sera présent dans la cabine, mais ce ne sera plus le cas à partir de 2025.

La mise en œuvre de cette technologie est très progressive car de nombreux paramètres sont à prendre en compte, notamment en termes de sécurité : animaux traversant les voies, personnes présentes en gare… Les résultats de ces tests seront déterminants pour décider de l’ampleur de l’utilisation du train autonome. Ce dernier permettra à la société ferroviaire de suivre en temps réel et à distance ses 17 000 trains et donc d’avoir une plus grande réactivité en cas d’anomalie. En outre, chaque train sera optimisée par rapport au trafic et à son environnement, permettant de réduire les retards et la consommation d’énergie.

Le coût total des opérations de recherches et de tests s’élèvera à 57 millions d’euros, partagés entre la SNCF (30 %), l’État (30 %) et les partenaires (40 %). De leurs côtés, les syndicats sont plutôt inquiets. « Le projet amène de nouveaux enjeux de sécurité. Les bugs ou les piratages des systèmes technologiques devront être pris en compte », indique Laurent Frais-sard, responsable CGT-cheminots pour la traction.

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