Brune Poirson, la secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire en charge de l’économie circulaire, a annoncé la création d’une étiquette permettant au consommateur de connaître la durabilité d’un produit et les possibilités de le réparer. Cet étiquetage verra le jour à titre expérimental en 2020 mais uniquement sur la base du volontariat des fabricants.
Ce nouvel étiquetage s’ajoutera à l’étiquette énergie, actuellement en vigueur, qui indique l’efficacité énergétique d’un appareil. Il comprendra une note synthétique, allant de 0 à 10, prenant en compte une dizaine de critères facilement compréhensibles pour le consommateur. Pour Brune Poirson, il s’agit là « d’expliciter les principaux impacts environnementaux, d’informer sur la traçabilité et sur l’éco-conception des produits ». La mesure devrait aller un peu plus loin en suscitant la création d’un réseau de réparateurs sur l’ensemble du territoire français.
L’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP), principal acteur associatif dans la lutte contre ce phénomène en France, fait part de ses réserves sur cette mesure. Même si elle salue une avancée, elle regrette le caractère non obligatoire de l’étiquetage. L’association redoute en effet que seules les entreprises déjà engagées dans une démarche vertueuse se plient à l’exercice… Elle appelle également à mettre en place des mesures fiscales en faveur de la réparation : « le crédit d’impôt de 50 % pour la réparation serait de nature à allonger la durée de vie des produits et de créer des milliers d’emplois ».