500 milliards, c’est le nombre (vertigineux) de bouteilles en plastiques qui seront vendues dans le monde en 2021 si rien ne change aujourd’hui, d’après le rapport « Euromonitor International » sur la tendance globale des emballages que publie le quotidien britannique The Guardian. Un chiffre qui ne fait qu’augmenter ces dernières années : en 2016, le nombre de bouteilles en plastique vendues dans le monde s’élevait à 480 milliards contre 300 milliards il y a 10 ans !
Comment expliquer ce « boom » de la bouteille plastique à l’heure où la sensibilisation au recyclage et aux modes de consommation responsables n’a jamais été aussi forte ? Tout d’abord par une hausse d’un mode de consommation nomade, propre aux pays occidentaux, qui s’étend jusqu’à la région Asie-Pacifique. Rien qu’en Chine, entre 2015 et 2016, le nombre de bouteilles d’eau vendues a augmenté de 5,4 milliards.
Ensuite par la part de recyclage encore insuffisante. « Moins de 7% des bouteilles en plastique achetées en 2016 ont été collectées et transformées en de nouvelles bouteilles », indique le rapport. Le reste finit le plus souvent dans les océans. D’après les auteurs, il y a entre 5 et 13 millions de tonnes de plastique déversées chaque année dans les océans. Si la part des bouteilles dans l’ensemble de ces déchets n’est pas précisée, la fondation Ellen MacArthur estime tout de même que d’ici 2050, « il y aura plus de plastique que de poissons dans les mers du monde ».
Cette pollution est d’autant plus préoccupante que l’on en retrouve des traces jusque dans notre alimentation. « Les scientifiques de l’Université de Gand en Belgique ont récemment calculé que les personnes qui mangent des fruits de mer ingèrent jusqu’à 11 000 petites pièces de plastique chaque année », note The Guardian. Pour limiter ce flot de déchets plastiques, il faut trier correctement ses emballages plastiques mais aussi en limiter le nombre, soit en les réutilisant, soit en les substituant par des contenants plus durables (comme des gourdes).