La fin de l’été approche, mais les épisodes de canicule peuvent encore subvenir. Ces vagues de chaleur entraînent un risque méconnu : l’hyponatrémie, provoqué par une consommation excessive d’eau.
Bien que le mois de septembre arrive, les températures sont encore susceptibles de grimper, comme en 2020 et en 2022 où la France a connu des pics de chaleur à cette période. Raison pour laquelle nous devons rester vigilants.
Les épisodes de canicules ont encore une fois frappés le pays au mois d’août, où des dizaines de départements ont été classés en vigilance rouge pendant plusieurs jours. Si les risques liés à la déshydratation sont bien connus, c’est bien moins vrai pour l’hyponatrémie qui est pourtant une grave complication.
Qu’est-ce que l’hyponatrémie ?
Il s’agit d’un trouble hydro-électrolytique qui correspond un taux de sodium (sel) dans le plasma sanguin (natrémie) inférieur à la normale, soit inférieure à 135 mmol/L.
Elle est la conséquence d’un apport excessif en eau par rapport au sel ou d’un excès de perte de sel par rapport à l’élimination en eau. Ce trouble peut être favorisé par l’âge, certaines maladies chroniques (insuffisance rénale, insuffisance cardiaque, insuffisance hépatique, diabète…), ou encore certains traitements médicamenteux (notamment les diurétiques et certains psychotropes).
Ainsi, les personnes âgées sont particulièrement à risque, d’autant plus que chez elles, la transpiration est altérée et parfois même absente.
De même pour les sportifs qui pratiquent un effort de longue durée alors que le climat est chaud. La quantité de sodium perdue par la sueur peut abaisser sa concentration sanguine en dessous des valeurs normales.
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Quels sont les symptômes ?
– les crampes et faiblesses musculaires ;
– des nausées et vomissements ;
– une léthargie ou manque d’énergie important ;
– des maux de tête ;
– une confusion ;
– des convulsions ;
– le coma.
Les recommandations des autorités sanitaires
Le ministère de la Santé diffuse une campagne de communication sur les réseaux sociaux afin de dispenser des conseils de prévention :
– Continuer de bien s’hydrater mais éviter l’excès d’eau seule, l’hydratation étant aussi assurée par d’autres aliments riches en eau. Ne pas dépasser 2,5 L par jour ;
– Accompagner la prise de boisson par une alimentation variée en fractionnant si besoin les repas, pour maintenir un apport de sel suffisant pour l’organisme (pain, soupes…) ;
– Mouiller régulièrement sa peau et la ventiler afin d’apporter une transpiration artificielle et aider le corps à se rafraîchir ;
– Faire réévaluer par le médecin les régimes (hyposodés) et traitements en cours (en particulier les diurétiques) pour juger de la pertinence du maintien ou de l’ajustement des doses au moment des grandes chaleurs.