Confiseries : des douceurs pas toujours recommandées

Les Français sont friands de bonbons : ils en consomment en moyenne 3,5 Kg chaque année, soit l’équivalent d’un bonbon par jour et par personne*. C’est également un marché très dynamique, le secteur comptant en France près de 83 entreprises, majoritairement des PME. Six grands opérateurs réalisent 80 % des ventes sur le territoire national (Haribo, Lutti, Ferrero, Mars, Kraft et Nestlé), générant un chiffre d’affaires de plus de 800 millions d’euros en France, dont 5 millions dans le secteur artisanal.

Ce marché évolue sans arrêt, avec des nouveautés chaque année. La DGCCRF (Répression des fraudes) est donc particulièrement attentive à la  conformité et à la sécurité sanitaire de ces produits, en vue de diminuer les risques potentiels d’intoxication ou d’allergie liés à certains de leurs composants. Pourtant, de nombreux cas de toxicité de bonbons ont fait l’objet de signalements ces dernières années. Par exemple, l’acidité très élevée d’un bonbon a occasionné des douleurs abdominales, des céphalées et des troubles de la vision chez des consommateurs. D’autres contenaient des substances allergisantes non indiquées sur l’étiquetage (arachides), des additifs non autorisés (sulfites) ou encore des corps étrangers dangereux ou des denrées non autorisées (morceaux de métal, insectes).

La DGCCRF a donc lancé une enquête de grande ampleur (287 établissements visités, plus de 200 confiseries prélevées et près de 700 analyses pratiquées) afin de vérifier, à tous les stades de la production et de la distribution, la qualité et la sécurité des confiseries, industrielles comme artisanales. Les confiseries vendues en vrac dans des boutiques spécialisées, des marchés et des foires ainsi que les produits vendus dans des manifestations sportives ou culturelles ont également fait l’objet de contrôles. Ces derniers consistaient à vérifier d’une part l’étiquetage (la cohérence entre la dénomination de vente, la liste des ingrédients et les représentations graphiques – fruits ou végétaux – présentes sur les emballages), d’autre part la composition du bonbon (sucres, arômes, vitamines, édulcorants, additifs…).

Sur les 205 échantillons testés, 39 % des produits ont reçu la qualification de « non conformes » ou « à surveiller », notamment pour des dépassements de la dose maximale autorisée sur les additifs. La mention valorisante « arômes naturels » figurait de manière abusive sur 9 des 27 produits prélevés et analysés. Les enquêteurs de la Répression des fraudes ont constaté que  la réglementation  semble méconnue ou mal maîtrisée par les professionnels, à l’exception des grandes entreprises, notamment sur les colorants. Au total, 11 procès-verbaux ont été adressés à 8 producteurs (6 français et 2 étrangers ayant leur siège à Paris), un marchand forain, un importateur et un distributeur. Des mesures immédiates ont été prises (30 injonctions) lorsque des risques sanitaires (hygiène, allergènes,…) ou une insuffisance dans la traçabilité ont été constatés. Les autres anomalies ont donné lieu à 78 avertissements.


*Source : Syndicat national de la confiserie.

Plus d’informations sur le site de la DGCCRF

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