impact carbone de notre alimentation

Connaître l’impact carbone de notre alimentation

Notre alimentation contribue à un quart des émissions de gaz à effet de serre en France, soit autant que le transport ou le logement. Bien que les consommateurs, à l’échelle individuelle, ne soient pas seuls responsables, ils peuvent influer sur une partie de la chaîne alimentaire pour en limiter les impacts environnementaux.

La phase agricole pèse lourd

L’impact environnemental de notre alimentation est complexe puisqu’il se mesure à plusieurs niveaux. Tout d’abord, la phase agricole pour la production des aliments qui, selon les chiffres de l’Ademe, est responsable des deux tiers des impacts carbone. En cause : l’usage d’engrais et de pesticides mais également la forte consommation en eau de certaines cultures ou encore la forte consommation d’énergie des serres chauffées pour la production de fruits et légumes hors saison.

La phase de transport génère quant à elle beaucoup de pollution, en particulier lorsqu’elle s’effectue par la route ou par avion. La transformation (notamment les emballages) et le stockage sont également énergivores. La réfrigération des aliments en grandes surfaces alimentaires représente à elle seule 40 % des consommations d’énergie.

En bout de chaîne, le consommateur consomme lui aussi de l’énergie pour faire ses courses, stocker au frais ses denrées puis les cuisiner. Enfin, les emballages constituent des déchets à collecter, traiter, recycler ou incinérer.

Produits animaux, chocolat et café mal notés

Sur les 25 % d’impacts carbone liés à notre alimentation, deux tiers visent des produits animaux. L’empreinte la plus lourde concerne la viande rouge, en provenance de ruminants – principalement des vaches – qui émettent du méthane, un puissant gaz à effet de serre.

Le saumon d’élevage, le jambon et le fromage sont également mal classés, mais pas autant que le chocolat noir et le café qui sont respectivement à la deuxième et troisième place des produits alimentaires au bilan carbone le plus élevé. Ce sont des cultures à faible rendement, qui nécessitent beaucoup d’hectares et contribuent donc à la déforestation. D’une manière générale, nous sommes plus nombreux et mangeons davantage, ce qui entraîne une expansion agricole responsable de près de 90 % de la déforestation à l’échelle mondiale. En France, l’agriculture occupe 51 % du territoire*.

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Conseils pour rééquilibrer nos assiettes

Depuis une cinquantaine d’année, notre alimentation apparaît globalement plus riche et plus transformée : plus de sucres, de graisses, de protéines animales mais aussi d’additifs qui ne sont pas sans conséquences aussi sur notre santé (obésité, maladie cardiovasculaires, diabète…).

Pour réduire le bilan carbone de notre alimentation, l’Ademe dispense trois principales recommandations :
– Rééquilibrer nos assiettes en diminuant la part de protéines animales et en augmentant la part de produits végétaux ;
– Limiter le gaspillage alimentaire car tout ce qui est jeté génère des impacts environnementaux ;
– Privilégier le bio, le local et les produits de saison.

L’Ademe a mis en place un outil permettant de calculer l’impact carbone de l’alimentation pour 1kg de denrées par famille de produits (viande, poisson, fruits et légumes, céréales, produits laitiers, encas…) mais aussi par type de repas. On y apprend par exemple qu’un repas avec du bœuf équivaut à 5 repas avec du poulet et à 14 repas végétariens.
L’agence a développé un second outil pour connaître l’impact carbone des fruits et légumes en fonction de la saison.

 

*Source : infographie de l’Ademe « Vers une alimentation saine et durable : quelle est l’assiette idéale ? »