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Des autotests en magasin à prix coûtant

Autotests en grande surface pendant 1 mois

Un arrêté publié le 28 décembre dernier au Journal Officiel par le ministre de la Santé, Olivier Véran, autorise la grande distribution à vendre des autotests jusqu’au 31 janvier 2022. La plupart des enseignes (Lidl, Leclerc, Système U, Intermarché…) ont fait savoir qu’elles les vendraient à prix coûtant, c’est-à-dire sans marge.

Une mesure qui contribue à faire baisser les prix. Leclerc et Intermarché ont ainsi annoncé un prix de vente à 1,24 € l’unité, Carrefour à 1,95 € et Système U à moins de deux euros contre près de 4 à 5 € en pharmacie (le prix de vente maximum étant fixé à 5,20 €).

Indignation de l’Ordre des pharmaciens

De son côté, l’Ordre des pharmaciens s’est indigné, jugeant cette vente en libre-service « incompréhensible et risquée pour la Santé publique ». Le gouvernement assure qu’il s’agit d’une mesure exceptionnelle pour faire face à l’explosion de la demande de tests pendant les fêtes et l’importante circulation du virus.

Olivier Véran a déclaré le 29 décembre dernier à l’Assemblée nationale : « C’est une dérogation, mais en aucun cas cela ne doit contrevenir dans la durée à la question du monopole pharmaceutique pour les dispositifs médicaux ».

Prise en charge des autotests

Dans certains cas, les autotests peuvent être pris en charge. C’est le cas pour :

– les cas contact disposant d’un schéma vaccinal complet dans le cadre du « contact tracing » et présentant le résultat d’un premier test RT-PCR ou test antigénique ;

– les mineurs de moins de 12 ans, également sous réserve de présenter le résultat d’un premier test PCR ou antigénique (la vaccination des 5-12 ans n’étant pas obligatoire, la délivrance des kits ne dépendra pas de leur schéma vaccinal) ;

– les personnes salariées de service à domicile ainsi que les accueillants familiaux.

Fonctionnement et fiabilité des autotests

Ces autotests fonctionnent sur le même principe que les tests antigéniques réalisés en pharmacie. Ils permettent d’effectuer un dépistage chez les mineurs à partir de trois ans et les personnes majeurs qui n’ont pas de symptômes et ne sont pas cas contact. Néanmoins, leur efficacité est légèrement moindre que les autres tests (de l’ordre de 80 % pour la détection des cas chez les personnes malades symptomatiques).

Cela reste suffisant pour les spécialistes qui recommandent quand même leur utilisation. Le véritable défaut porte sur la détection du virus chez les personnes asymptomatiques : la fiabilité des autotests chute à 44 %. Pour être efficace, l’autotest doit être utilisé correctement, notamment en veillant à enfoncer suffisamment l’écouvillon dans le nez.

Dans tous les cas, un autotest positif doit faire l’objet d’une confirmation par test antigénique ou test RT-PCR. Enfin, même avec un résultat négatif, il faut rester prudent et continuer d’appliquer les gestes barrières.

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