Doctolib condamné pour abus de position dominante

Au terme de 5 années d’enquête, l’Autorité de la concurrence inflige une amende de 4,6 millions d’euros à la plateforme de rendez-vous médicaux en ligne Doctolib, pour abus de position dominante.

La plateforme Doctolib est devenue un outil quasi-incontournable dans le quotidien des patients, qui peuvent aisément prendre, annuler ou décaler leurs rendez-vous médicaux sur Internet. La start-up écope pourtant d’une lourde sanction de la part de l’Autorité de la concurrence, à hauteur de 4,6 millions d’euros pour abus de position dominante. Doctolib a annoncé faire appel de la décision.

En cause, les méthodes de l’entreprise pour contraindre les médecins à souscrire à ses seuls services, au détriment des autres solutions présentes sur le marché. En effet, des clauses d’exclusivité sont pointées du doigt, obligeant certains médecins déjà inscrits sur d’autres plateformes à résilier leur engagement pour pouvoir être présents sur Doctolib.

L’Autorité de la concurrence a relevé en outre des pratiques de vente liée : pour bénéficier du système de téléconsultation, les médecins sont tenus de s’abonner également à la plateforme de rendez-vous.

Enfin, le rachat en 2018 du principal concurrent MonDocteur par Doctolib est perçu par l’Autorité de la concurrence comme « une façon de verrouiller le marché, tout en éliminant un acteur majeur ». Suite à cette acquisition, Doctolib a gagné 10 000 professionnels, et procédé par la suite à plusieurs augmentations de tarif, plus élevées que celles prévues à l’origine.

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