Le Médiateur de l’énergie a publié son rapport annuel 2022 dans lequel il constate une hausse des pratiques contestables, qui ont été multipliées par deux. « Les hausses sans précédent des prix de l’énergie ont été souvent répercutées par certains fournisseurs de façon peu transparente, voire incompréhensible ou trompeuse, occasionnant une forte augmentation de ce type de litiges », note le Médiateur.
La forte hausse des coûts de l’énergie ainsi que la fin des tarifs réglementés du gaz incitent les consommateurs à davantage de vigilance sur les contrats et factures. En effet, selon le dernier baromètre énergie–info du Médiateur national de l’énergie, 90 % des personnes interrogées se disent « préoccupées par leurs dépenses d’énergie ».
Toujours autant de litiges concernant l’énergie
En 2022, le Médiateur a enregistré 30 558 litiges, un niveau équivalent à celui de l’année précédente. Toutefois, le rapport note une évolution dans le type de dossiers. En effet, les conflits liés aux prix en hausse représentant un surplus d’environ 1 000 litiges recevables. L’année a d’ailleurs été marquée par une augmentation de 10 % des interventions pour impayés (interruption de service ou réduction de la puissance en électricité).
Les mauvaises pratiques identifiées par le Médiateur concernent :
- des prix élevés au moment de la souscription avec un discours commercial peu clair (voire trompeur) ;
- des prix volatils, des prix non connus par le client au moment où il consomme ;
- des prix ayant augmenté peu de temps après la souscription d’une offre attractive ;
- des informations insuffisantes ou trompeuses de la part du fournisseur lors de la modification d’un contrat en cours ;
- etc.
Enfin, le Médiateur national de l’énergie, Olivier Challan Belval, propose l’instauration d’un « droit à une alimentation minimale en électricité », tout au long de l’année et non plus seulement pendant la trêve hivernale. Il annonce également la publication à la rentrée d’un « guide des recommandations de bonnes pratiques, rédigé en concertation avec l’ensemble des acteurs du secteur de l’énergie ». Cela permettrait d’éviter la survenance de litiges qui n’ont pas lieu d’être.