vrac

Enquête sur le vrac

L’essor du vrac s’est ralenti avec la crise, mais se maintient.

La vente de produits en vrac est en plein essor, s’inscrivant dans une démarche plus globale de « zéro déchet ». Si le secteur a connu un ralentissement en raison de la pandémie de Covid-19, il s’est néanmoins maintenu ; raison pour laquelle les services de la Répression des fraudes y accordent une vigilance particulière.

En effet, la DGCCRF a mené en 2020 une vaste enquête dans l’ensemble des départements de l’Hexagone et d’Outre-mer. Les contrôles visaient, d’une part, à vérifier le respect des règles de sécurité, d’autre part, celles relatives à la loyauté (métrologie, étiquetage, signes officiels de qualité et mentions valorisantes etc.).

Contrôles de la DGCCRF

La vente en vrac a l’avantage de réduire la consommation d’emballages et de se procurer la juste quantité de denrées. Le consommateur doit toutefois pouvoir être assuré que le tarage des balances est exact (opération qui consiste à peser le contenant pour en soustraire le poids à la pesée des aliments).

L’information relative à la dénomination des produits et la présence d’allergène doit être correctement assurée.

Enfin, l’hygiène des équipements fait l’objet d’une attention toute particulière, en veillant à ce que les matériaux utilisés soient adaptés pour le contact prolongé avec les aliments.

Un quart d’anomalie en matière d’hygiène

Au sein des 1 784 établissements contrôlés, la DGCCRF a relevé des anomalies en matière d’hygiène dans 23 % d’entre eux. La plupart du temps, ils ne sont pas en mesure de prouver la fréquence de nettoyage des équipements au moyen d’enregistrements.

Les produits de nettoyage utilisés sont souvent à usage domestique, ce qui n’est pas interdit mais la DGCCRF rappelle que les professionnels doivent vérifier l’efficacité du processus de nettoyage.

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Problème de traçabilité

La Répression des fraudes a aussi constaté des mélanges de lots. Certains établissements n’attendent pas qu’une trémie soit vide pour la remplir à nouveau, ce qui peut poser des problèmes de traçabilité. La lutte contre les nuisibles s’avère parfois difficile pour certains établissements, qui ferment leur rayon vrac l’été, faute de pouvoir gérer cette problématique (absence de climatisation…).

Par ailleurs, la conformité des matériaux utilisés comme contenants posait parfois problème, les professionnels contrôlés ne semblaient pas au courant de leurs obligations dans ce domaine.

Quant aux dispositions relatives à l’information du consommateur, elles n’étaient pas toujours respectées (dénomination exacte, origine, allergènes, allégations non autorisées…).

À noter que certains produits sont interdits à la vente en vrac. C’est le cas de l’huile d’olive, du lait pasteurisé et des surgelés.

Secteur encore émergent

À la suite de cette enquête, la DGCCRF conclue que le secteur du vrac est en plein développement et nécessite que les professionnels « maîtrisent davantage la réglementation applicable. »

Du fait que ce secteur soit encore un sujet émergent, l’institution a privilégié les suites pédagogiques (avertissements) « dès lors que l’infraction ou le manquement relevé n’était pas susceptible de présenter un risque pour la santé et/ou la sécurité des consommateurs. »

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