gare routière

Gouvernance des gares routières : la Fnaut dénonce un flou institutionnel

Les gares routières souffrent d’un imbroglio dans leur gestion, les responsabilités étant diluées entre région, département et intercommunalité. Résultat : les voyageurs pâtissent d’un mauvais accueil et d’informations confuses.

Les gares routières sont des structures qui assurent la correspondance entre plusieurs lignes de transport en commun sur route (hors transports urbains), à savoir principalement les autocars de la région.

Des gares routières sous-équipées

Dans un communiqué, la Fnaut (Fédération nationale des associations d’usagers des transports) plaide pour « un chef de file unique, garant d’une gouvernance claire, d’une meilleure coordination et d’un service de qualité, afin que les gares routières deviennent de véritables pôles d’échanges multimodaux ». Elle souhaite également que ces points d’échanges multimodaux intègrent les cars SLO (services de transport librement organisés, aussi appelés « cars Macron » qui assurent les liaisons interurbaines longues distances), afin de faciliter les correspondances.

Dans les faits, actuellement, il demeure un enchevêtrement des compétences entre régions, départements et communes/intercommunalités, préjudiciable pour les voyageurs. Dès lors, le niveau d’équipement et de service des gares routières en France est extrêmement hétérogène : il va du simple arrêt en bord de trottoir à des gares offrant quelques services, mais jamais à un niveau comparable à une gare ferroviaire ou un aéroport.

D’ailleurs, dès 2017, France Stratégie estimait que les gares routières étaient le maillon faible de la réforme des transports interurbains en autocars puisque sous-dimensionnées et mal équipées pour faire face à l’afflux de voyageurs.

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Un chef de file unique et un plan national

La Fnaut réclame donc aujourd’hui l’instauration d’un « chef de file unique » pour les gares routières, qui ne serait pas forcément le même d’un bout à l’autre du pays mais choisi en fonction des situations locales.

En outre, l’association réclame que les différentes parties prenantes se retrouvent régulièrement lors de réunions, selon un calendrier préalablement défini, et auxquelles les représentants des usagers doivent être associés.

Plus largement, la Fnaut demande depuis plusieurs années la mise en œuvre d’un « plan national gares routières » visant à la création d’un véritable réseau de gares routières, appuyé sur des standards élevés en matière de services, à l’heure où nombre d’entre elles ne disposent même pas de toilettes…